Nous avons lors de cette soirée de fin d'année, rendu hommage
à la soeur si je peux dire de Glenfiddich.
Cette distillerie peut être moins connu mais qui n'en demeure pas moins
intéressante et assez diversifiée quant à son choix de
malt.
Ah oui, j'oubliai, le repas : et bien plein d'amuses gueulles, des grillades
diverses, riz aux poivrons, le camenbert, gâteau au chocolat et glace..
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Balvenie 10 ans
Founder's - 40°
Fiche
technique détaillée
- Antoine: 75.5/100
Nez fruité, sucré, sur les fruits oranges et rouges, avec des arômes chocolatés sans oublier des agrumes confits. Assez linéaire tout de même. Puis quelques arômes maltés et exotiques se font jour, puis des senteurs de bonbons berlingot en confiserie. La bouche est fruitée, prenante, forte et un peu piquante, puis acidulée et fraîche.
Une légère amertume se fait sentir. Elle est quand même un peu fade au regard du nez.
- Stéphane: **(*)
Légèrement piquant / agressif, donne l'impression d'être
un peu vert, floral et légèrement vanillé. On
retrouve le côté vert et piquant avec une amertume légère.
Le degré alccolique me semble pas assez fondu. Il demande une
longue aération pour s'adoucir.
- Val et vincent: 68/100
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- Jean Michel: 78.5/100
Franchement, je suis déçu : où est passée cette explosion de marmelade d'orange et de miel que j'avais gardée
en souvenir de l'une de mes premières bouteilles vidées (en 96 ou 97) ?
Bien sûr on retrouve un nez agréablement malté, doux, avec même un poil d'épices.
Mais en bouche, je ne retrouve pas l'orgie d'écorces d'orange et le miel qui en faisaient un whisky si apétissant
(l'un de mes chouchous dans les petits prix).
Mon souvenir évaluait la chose à 83/84, là nous n'atteindrons pas 80.
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Balvenie 12 ans
double wood - 40°
Fiche
technique détaillée
- Antoine: 79/100
Nez malté, frais, grillé avec aussi des arômes chocolatés, des poires et des pommes acidulées cuites et chocolatées. Un léger sel prend place. La bouche est sucrée, maltée, avec des oranges, des arômes chocolatés (léger). Elle détient une légère amertume et de la chaleur. Prenante et légèrement picotante, acidulée, elle se place ensuite sur les herbes fraîches et quelques fleurs.
La finale est fluide, limpide avec une légère amertume et de l’acidulé.
- Stéphane: **(*)
Riche et plein, mais pour moi un peu trop marqué par les agrumes qui
le rendent légèrement acide, avec une sensation alcooleuse à peine
surdosée.
- Val et vincent: 72/100
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- Jean Michel: 84.5/100
Avec Double wood, nous rentrons en plein dans le style "Balvenie" (mielleux/vineux/un poil d'éther) qui marquera
les deux tiers de cette dégustation.
Incontestablement plus opulent et ample que le "Founder's 10yo : nous quittons les poids moyens !
Le fût est doublement présent (on n'est pas DoubleWood pour rien) : le Sherry fait une entrée remarquée, au nez
comme en bouche, complété par des notes de vanille épicée.
La douceur miellée et fruitée (calissons d'Aix ?), toujours présente, prends des accents de café torréfié.
--> Un Balvenie de transition ?
En tout cas bougrement apétissant, quoiqu'un peu unidimensionnel.
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Balvenie 1992/2005 Natural Strenght - 47.8°
Fiche
technique détaillée
- Stéphane: 87.5/100
Nez: Superbe bouquet fruité (agrumes confits, fruits jaunes -et exotiques?- mûrs) et
floral / miellé (lavande, violette, bruyère) à la fois.
Boisé / vanillé / épicé, et une belle fraicheur végétale / herbes arômatiques.
Légèrement capiteux, excellent. Bouche: Une main de fer dans un gant de velours. L'attaque est puissante, chaude,
légèrement alcooleuse; mais le milieu de bouche s'assagit en faisant preuve
d'une belle rondeur opulente et en reprenant les arômes du bouquet. La finale
est délicieuse, sucrée/épicée, avec des notes d'oranges crystallisées au sucre,
un beau déploiement d'épices picotantes / titillantes à la limite parfois du
piquant / agressif, et toujours cette fraicheur végétale qui laisse le bouche
propre et nette.
Un superbe ambassadeur du Speyside et du style Balvenie.
- Antoine: 81/100
Nez malté, citronné, chaud et fruité, puis grillé avec des oranges confites et acidulées. De la vanille, un boisé fondu et sucré. L’alcool se fait sentir mais il est bien intégré aussi. Enfin des arômes de chocolat et de café très suave prennent place ainsi que quelques pointes d’éther. La bouche est sucrée, onctueuse, fruitée avec des épices, du sel et salivante.
On y retrouve les agrumes confits ainsi que des fruits jaunes. La finale est chaude et épicée, avec des fruits.
- Val et vincent: 76/100
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- Jean Michel: 89/100
Mon préféré de la soirée. Le plus riche, le plus complexe, le plus gourmand, le plus concentré…
La trame reste la même (on commence à se lasser un peu…), mais avec plus de tout.
L'attaque est marquée par une belle sucrosité (sucre candy).
Le développement est chaud, rond ; il se construit autour d'une belle concentration vineuse (Jerez dulce)
Bien sûr, on retrouve la petite note d'éther qui m'agace un peu, mais elle est vite écrasée par le reste.
De discrètes notes organiques (consommé de beuf) viennent compléter le tout.
L'alcool, présent au nez, se fond dans un équilibre remarquable en bouche grâce à des tanins soyeux.
La finale, longue et chaude, permet de patienter un petit peu avant d'en reprendre une petite gorgée.
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Balvenie 15 ans single Barrel - 47.8°
Fiche
technique détaillée
- Antoine: 82.5/100
Nez fruité, médicinal sur de l’éther et l’alcool à 90. Puis il devient sucré, avec encore des agrumes confits. Il détient la même trame de fond que les autres dégustés jusque là. Ensuite frais, avec une légère amertume agrémentée d’arômes un peu viandé et vanillé. La bouche est sucrée, fruitée et acidulée, salivante et salée, picotante. Quelques épices et du boisé sur une légère amertume, avec son lot médicinal, le même qu’au nez, le tout accompagné d’herbes aromatiques fraîches. Il reste plus sur les herbes par la suite.
La finale est boisée, fruitée avec une légère amertume et herbacée florale.
- Stéphane: 88.5/100
Nez: Superbe bouquet, à la fois riche et plein, et frais / vif. Parfumé / fleuri et
fruité / agrumique à la fois. Un boisé / épicé très fin, et de belles notes
végétales d'herbes arômatiques. Légèrement picotant et alcooleux, presque
capiteux. Bouche: Merveilleusement bien typée Speyside, avec un joli fruité / agrumique légèrement
confit délicieux, un boisé bien dosé même si au fil des minutes il se fait de
plus en plus épicé et légèrement astringent.
Mais bien contrebalancé par un sucré doux. La finale semble s'éteindre
rapidement mais en y étant bien attentif de délicieuses notes d'agrumes
crystallisés s'éternisent, sur fond d'épices riches titillantes (qui parfois
prennent l'ascendant) et de miel de bruyère. Un superbe single cask.
- Val et vincent: ???
Structuré et intéressant autant en bouche qu’au bouquet. Il est surprenant car il détient une douceur agressive.
- Jean Michel: 85.5/100
Avec sa teinte de vin blanc sec, il se démarque de ses petits camarades dès l'arrivée dans le verre.
Le nez est marqué par une agréable fraicheur, accompagnée d'un léger picottement aigrelet (levure de boulanger ?).
Peut-être un peu d'essence de thérébentine. Très atypique pour un Balvenie.
L'attaque, toute en bonbon acidulé, aiguise l'appétit, et tranche sur la vinosité sucrée des précédents échantillons.
Après réflexion, je suis d'accord avec mon voisin qui y trouve aussi du malabar "version originale".
Une belle acidité fruitée (zest de citron vert) permet à la liqueur d'aller titiller les papilles les plus éloignées.
Amertume un peu trop marquée à mon goût pour une finale un peu sèche (toujours le zest…)
Mon chouchou de la soirée !
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Balvenie 14 ans
roasted malt - 47.1°
Fiche
technique détaillée
- Stéphane: 87.5/100
Nez: Vraiment spécial! une sorte de bouillie de céréales au miel, avec un léger arôme
viandé / grillé / toasté. Et des notes d'agrumes et de fruits exotiques (ananas)
rotis. Toujours cette belle fraicheur végétale agréable, avec un boisé / épicé
bien fondu. Et un petit air "d'alcool de grains". Pas très complexe mais j'aime
beaucoup ce bouquet franc et original. Bouche: Reprend le bouquet, avec un superbe fruité / agrumique miellé fondu / roti. Evoque
un peu un jus de viande avec des fruits rotis, un peu la cuisine sucrée-salée
asiatique. Ce côté beurré / toasté est vraiment étonnant.
Des allures également de pâtisserie (tarte aux abricots ou aux ananas bien
cuits). Et les épices se font de + en + sentir (gingembre, cannelle? curry?)
avec une légère salinité, jusqu'à devenir presqu'agressifs.
Vraiment une bouteille originale, goûteuse et intéressante à mon avis.
- Jean Michel: ???
Une réelle déception pour moi, j'ai préferré ne pas noter.
- Val et vincent: 79/100
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- Antoine: 79.5/100
Nez fruité, grillé et toasté avec des biscuits cuits et de la confiture. La bouche est sucrée et épicée, reprenant le biscuité du nez. Elle est aussi forte, un peu alcoolisée, prenante avec une légère amertume.
La finale est amère, légèrement fruitée.
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Balvenie 17 ans islay cask - 43°
Fiche
technique détaillée
- Stéphane: 89/100
Nez: Une redécouverte toujours intéressante que cette bouteille à part qui m'apporte
des sensations légèrement différentes à chaque dégustation. Le bouquet semble
initialement calqué sur un Balvenie "classique" (floral / miellé,
fruité / agrumique, épicé / vanillé) mais on finit par y déceler aussi de fines
notes tourbées / fumées, surtout de tourbe végétale / terreuse, avec un soupçon
délicieux et subtil de cacao. Bouche: Là c'est indéniable après la dégust d'autres Balvenie, on décèle bien d'emblée
de nouvelles notes finement tourbées / terreuses et surtout herbacées. Très
agréable avec des notes évoluées et raffinées de cacao, presque de truffe. De
fruits ou / et d'agrumes "trempés" dans du chocolat au lait, avec une pointe
épicée / saline appétissante.
La finale fait ainsi preuve d'une belle complexité/originalité, je regrette
juste une dilution excessive.
- Val et vincent: 80/100
Association de sucre et de sel, accentuée par le cigare pour finir par de légères notes cendrées et cacaotées.
- Jean Michel: 84.5/100
Nez : délicieux, fruité, mais d'un fruité marqué
d'une certaine amertume (écorce de pamplemousse). Et puis toujours
du miel, des oranges, et un poil de boisé vanillé. Je
mets une petite croix dans la case "salin", mais je ne suis
pas certain que j'y aurais trouvé un léger accent maritime
si je n'avais pas vu l'étiquette. En tout cas, pas une once de
phénols ou de tourbe dans ce nez là. Je grogne : cette
bouteille est un coup marketing, un "attrape peat-freak" !
L'attaque, 110% Islay, surprend d'autant plus ! Je suis sur le c*l :
comment toute cette fumée a t-elle pu passer inaperçue
au nez ? C'est le mystère de ce flacon. Beaucoup de fumée,
donc, mais avec un léger manque de franchise : plutôt du
style "cendre froide", qui m'évoque cette sensation
un poil frustrante que l'on retrouve lorsque l'on avale une gorgée
de bière un peu éventée. Cette fumée est
joliment secondée par un fruité d'abord savoureux, puis
gagné par une amertume qui s'amplifie jusqu'à une finale
sans concession, à la façon d'une Suze allongée
d'une goutte d'eau.
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Balvenie 1989 port wood - 40°
Fiche
technique détaillée
- Antoine: 81.5/100
Le nez est d’emblée flambé, sucré, chaud, avec des arômes maltés, grillés et chocolatés. Assez vineux aussi, mélangé à des touches de caramel, puis se posant sur les fruits rouges et des bois. La bouche est sucrée, fruitée et acidulée, chaude et fluide. Puis nous retrouvons le malt et les arômes du nez en général, pus une légère amertume typique.
La finale est acidulée avec un peu d’amertume.
- Stéphane: ****
Toujours de la richesse et de la plénitude, mais la finition porto
lui apporte cette fois des arômes plus fins (notamment de petits fruits
rouges) et surtout une excellente rondeur.
- Val et vincent: 83/100
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- Jean Michel: 72/100
Le premier nez se fait très discret, presque effacé. Il
ne montre aucune agressivité, et il faut chauffer le verre avant
que les notes caractéristiques de miel et d'agrumes ne s'expriment.
L'attaque est molle (la faute aux 40° ?) ; la bouche s'ouvre sur
une suavité un peu aqueuse et (légèrement) fruitée
(sirop de glucose parfumé). La bouche n'est qu'à peine
echauffée par une liqueur douceatre (caramel artificiel), vineuse,
sauvée par des petites notes de bonbons au citron. Puis une certaine
effervescence agace la langue jusqu'à la finale, très
moyenne, et qui laisse comme un goût amer, au propre comme au
figuré. Je pense qu'un Porto vieilli en fût de Balvenie
serait plus intéressant. Ca doit faire une dizaine de fois que
je goûte cette expression, et décidément, je n'arrive
pas à accrocher. Ce n'est pas que ce Balvenie ne soit pas bon,
mais je n'y trouve pas ce petit quelque chose qui pourrait faire que
je craquerai pour lui. Et il y'a tellement d'autres bonnes choses qui
méritent le détour !
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Balvenie 21 ans Port Finish - 40°
Fiche
technique détaillée
- Stéphane: 86/100
Nez: Plus timide que les autres versions qui l'ont juste précédé ce soir là, on sent
la réduction plus forte ce qui est bien dommage, car il apparaît comme étant
délicieusement fruité et gourmand, avec cette fois un penchant vers les fruits
rouges et cuits plutôt que les exotiques et les agrumes. Le boisé est très fin
et complètement fondu. Bouche: Elle aussi bien calquée sur le bouquet. Très beau fruité juteux gourmand et
riche, avec des notes épicées (gingembre) et salines agréablement titillantes,
un boisé / vanillé étonnamment fondu pour l'âge, quasiment sans tannins ni
astringence. Une pointe fumée / viandée ? Et toujours ces belles notes d'herbes
arômatiques (cumin ? anis ?) qui rafraichissent le tout. Quel dommage que la
dilution soit si perceptible.
- Jean Michel: 79/100
Le nez est assez similaire au 1989, avec des notes végétales
plus marquées, et du bonbon au miel crémeux. L'attaque
est 100% sur le cur d'artichaut et le topinambour. C'est là
un grand mystère pour moi : j'ai beau faire tous les sites et
interroger tous mes compagnons de dégustation, personne ne me
suit sur ce terrain là, alors que je ne sens (presque) que ça
! Lui aussi ne titre que 40°, mais l'on ressent plus de puissance
qu'au contact du 1989. Psychologie de l'étiquette ? La bouche
est grasse, mais on aurait aimé plus d'épices, là
où elles sont distillées à dose homéopathiques.
Le séjour prolongé dans le fût a libéré
plus de tanins que chez son petit frère (ça rape un peu
sur la fin). Une expérience somme toute pas désagréable,
mais dans cette gamme de prix, ça ne suffira pas à me
détourner du Longmorn 25yo de G&M.
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