Les Passionnés du Malt

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé
Respectez les règles de la dégustation : GOUTER et RECRACHER

Petit Blind de Mars 2008


Troisième blind de l'année 2008. Comme à chaque fois, la liste est tirée au hasard, dans un thème bien précis. En voici le contenu, toujours dégusté en aveugle, sans savoir de quoi il s'agit et pour la première fois, les dégustateurs de ces blinds.

 

Campbeltown Loch 21 ans - 40° : 78/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 76.5/100
Nez fruité, rond, gras avec du sel, des fruits rouges et des épices douces. Cerise, cerise aux yaourts, framboise avec du sucre ainsi que des aspects floraux le caractérise et un coup de parfum de savon. Il détient des touches florales donc, sur les roses, le pissenlit au sucre avec un bel acidulé, des notes biscuitées, de la fraîcheur. Aucune agressivité, très sympathique. La bouche est fraîche, fluide, un peu boisée et vanillée légèrement, puis aussi une légère amertume tenue. Il y a des traces salées avec du malt jeune et vert. Je ne retrouve pas le fruit du nez, par contre il est assez végétal à mon sens, sur des arômes de tiges de fleurs, voir d'écorce d'agrume léger. La finale est légèrement boisée et végétale.

Jp : 78/100
Je démarre cette dégust sur une dualité, des fruits frais accompagnés de fleurs et aussi une note animale( ??) très légère. Les fruits se renforcent et s'accompagnent de yaourts brassés. Je lui trouve un côté pin puis vanille / caramel. Il y a un voile chloré intéressant (savon de Marseille). La bouche est salée, chlorée, sur de l'eau gazeuse mais avec une bonne note de fruit qui fait proser le tout avec plus de facilité.

Steph : 78/100
Nez sur de la cire, encaustique ? Miellé, floral. Pointe médicinale aussi ? Assez riche et opulent, un poil parfumé, belle fraîcheur végétale. Bon mais après les premières minutes assez sympas car faisant preuve de diverses choses originales, se referme un peu et devient plus terne. La bouche est sympa, avec un très bon équilibre alcool / arômes / bois. Donne l'impression d'être riche, complet, on y devine un peu de tout: fruité (marmelade d'orange entre autres), floral et légèrement parfumé, végétal, boisé vanillé / épicé... le problème est que tout cela est très ténu et diffus, et donne une impression d'ensemble très floue où rien de ressort vraiment regrettable.

Jean Michel : 79.5/100
Le nez démarre sur la fraîcheur de la poire mûre associée à la douceur de la vanille. Puis il évolue sur les fruits à chair jaune, le sirop de pêche des conserves d'oreillons de pêches au sirop. Evoque le chewing-gum pêche abricot. Nous sommes dans le même registre que les Irish (Jameson 12 ans), avec quelques épices douces en prime (Yamazaki 10 ans). Pas un monstre de complexité, mais bougrement agréable. Avec le temps, une pointe de sel se fait sentir. La bouche est à l'avenant, avec un peu moins d'expressivité et de punch que le nez toutefois. On retrouve un peu plus de sel qu'au nez, toujours de la vanille, un peu moins de fruit (dommage...), mais toujours un joli velouté grâce auquel l'ensemble se montre assez satisfaisant en bouche. Pour moi, un jeune blend japonais taillé pour l'apéritif. Quoi ? Vous dites ? 21 ans ? La honte..


Springbank 21 ans - 46°: 82/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 83.5/100
Nez frais avec une légère tourbe, puis du fruit, du viandé, du sel, quelques agrumes (citron et orange en bonbon en quartier de confiseur acidulé), un peu de fumé, du faisandé, de la chaleur et du grillé. J'y décèle des traces de violettes, un coulis de fruits et fleurs sur une viande grillée. Il détient un aspect vineux indéniable, avec un peu de picotement et un peu de menthol. La bouche est sucrée, légèrement amère, boisée et vineuse, avec du sel, des épices (piments) sur des touches de fleurs et de végétaux (herbes). Il y a aussi par la suite des fruits sur la macération. Je retrouve le faisandé du nez, accompagnant la macération tel in plat laissé là à se reposer après la cuisson, puis réchauffé et cuit sur un lit de fruits. Puis retour sur une amertume plus conséquente et une bouche moins expressive, avec un côté fromage (amertume et fin de bouche). La finale est dans la continuité de la bouche, sur ce qu'elle a donné jusque là.

Jp : 80/100
Encore une dualité : le whisky sent fort le ferme mais de petites notes de fruits viennent agrémenter le tableau. Un petit côté prune mais très présent (un peu acidulé) ; un côté céréales (des naâns en cours de cuisson) ; une odeur de cabinet de médecin (alcool rectifié) ; la pointe de yaourt est encore là aussi avec des dragibus. La bouche détient un bel équilibre (comme Jean Mi), les fruits arrivent vite avec plein de saveurs acidulées. Je retrouve le naân (ou du pain ?). Il reste en bouche mais on a l'impression qu'il n'y a pas de finale. Il donne aussi un côté fourme d'ambert. Mal agencé.

Steph : 84/100
Très beau fruité (évoquant des bonbons orange / citron), un peu floral aussi. Avec une belle fraîcheur végétale, herbes aromatiques. La bouche détient un délicieux fruité / agrumique juteux. Pot pourri floral également qui semble dénoter un certain âge et l'utilisation de sherry (refill?). Devient vite épicé (gingembre) et salé voire salin, très appétissant. Quelquels notes évoluées de cacao et de torréfié. Très bon, dommage qu'il ne soit pas plus complexe.

Jean Michel : 79.5/100
Le nez démarre sur le sherry, avec des petites fleurs blanches prises dans une enveloppe vineuse et délicatement cacaotée, façon Longmorn 25yo. Une certaine rusticité (notes viandées et terreuses) évoquent également quelques Ardmore et Clynelish goûtés récemment.
Puis le vineux se fait plus léger, et est remplacé par des agrumes beaucoup plus frais et acidulés. Je suis à fond sur les pastilles Strepsil orange/citron et sur la verveine. Vraiment un bel équilibre de l'alcool et des flaveurs pour un nez évolutif, protéiforme, riche et complexe.
Et puis patatras... L'attaque est décevante, presque aqueuse, sans explosivité. Là où j'attendais un démarrage costaud, il n'y a plus aucune chair. La liqueur a disparu, remplacée par une amertume qui persistera jusqu'à la fin (marque d'un séjour dans le bois mal contrôlé ?). La bouche est construite (si l'on peut dire) sur une trame amère autour de laquelle évoluent des petits flashs fruités qui reviennent fugacement papillonner de temps en temps. Mais ce n'est pas suffisant pour sauver la mise. Finale sans intérêt.


Glen Scotia 1974/05 Signatory - 44°
: 79/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 79.5/100
Nez qui débute dans un registre floral, végétal avec les tiges des fleurs, du sel et un peu d'épice. J'y trouve un peu de vanillé et encore comme d'hab. du malt vert. Par la suite un peu de fruit, de la vanille et caramel plus présent. Il reste cependant plus fleurs et herbes avec des touches d'herbes aromatiques (thym, léger origan passé), pour finir par un agrément de fruits acidulés qui se pavanent de temps en temps. La bouche est salée, saline, grasse avec une légère amertume, un vineux présent tout de même par rapport au nez, ainsi qu'une certaine astringence et du tannin. Nous retrouvons les herbes aromatiques et des herbes tout cour finalement. La finale est végétale avec un peu d'astringence.

Jp : 77/100
Javel, produits d'entretien au premier abord, restant frais avec une impression de respirer de la glace, des glaçons. Puis de la mie de pain, assez sec mais beaucoup de rondeur et d'équilibre. Salé également, assez pour que cela ce remarque. La bouche a beaucoup de fruit, franc, mais très céréales aussi, presque farine. Elle donne aussi des arômes tanniques et boisés avec un léger (mais très léger) viandé fumé. Elle finit sur des notes chocolatées.

Steph : 80/100
Nez un peu parfumé, floral et végétal. Pointe d'agrumes, notes épicées et salées voire marines / iodées. Tout cela reste très distant toutefois, manque d'expressivité et de complexité. La bouche reprend le nez dans les mêmes tons végétal / agrumes / épicés-salés. Appétissante, sympa et bonne mais là non plus rien de grandiose n'en ressort.

Jean Michel : 81/100
Nez : Sec, légèrement médicinal, salé. Evolue sur les agrumes délicats, légèrement acidulés. L'ensemble n'est pas désagréable, mais manque un peu de concentration. L'attaque est sur la céréale et le fruit (agrumes). Plus riche que le nez, la bouche se construit autour de ce fruit très pur, très net. Une bouche loyale, qui laisse sa place à l'alcool, mais sans excès. Fluide et "sans graisse", elle évoque un vieux Lowland, à la fois parfumé, céréalier, et sec. J'aime bien, mais cette sécheresse dessert la finale, certes longues, mais qui en paraît un peu austère.


Springbank 67/98 MMD fresh bourbon - 46°: 82.75/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 82.5/100
Nez débutant sur des fruits (sherry, framboise, fruits en confiture), mais avec des pointes citronnées accompagnant ces premiers arômes. Puis un côté vineux s'annonce (style vin blanc) ainsi que des herbes aromatiques (romarin), un aspect médicinal ( éther, térébenthine), du sel, du vinaigre. La bouche est tourbée, épicée (gingembre confit), fruitée et faisandée avec un peu de cacao, de la chaleur et du sel. J'y décèle du fruit exotique, une légère amertume, des arômes boisés et tanniques tout de même. On retrouve les herbes aromatiques du nez, de la fraîcheur sur les herbes (gentiane) et un style d'alcool d'herbes ou aromatisé aux herbes.

Jp : 82/100
Nez sur des fraises avec un petit acidulé, puis un côté peau et des produits d'entretien qui vont avec. En bouche également la fraise est bien présente, avec de la tourbe fruitée ( donc plus intéressante ) ainsi qu'un côté boisé. Elle est aussi fraîche, sur de la lessive et de l'assouplissant.

Steph : 85/100
Le nez m'évoque plus le sherry que le bourbon avec ce côté fruits rouges macérés (griottes, mûres…). Parfumé, floral, petite pointe tourbée / médicinale ? Rien de transcendant mais très bon, gourmand, et expressif. Cette fois la tourbe en bouche est évidente! Et avec ce côté pneu / caoutchouc / brûlé associé à son fruité (eau-de-vie de fruits), il m'évoque assez le Ballechin Burgundy. Légèrement parfumé également, avec une pointe cacaotée. Un très bon whisky, qui soufre juste d'un léger manque de complexité et d'une finale un peu courte.

Jean Michel : 81.5/100
Nez : Riche, opulent. Démarre sur une jolie structure vineuse, rapidement complétée par une belle association de la tourbe et du fruit. Jolie concentration. L'attaque est veloutée, douce. La tourbe du nez se retrouve en bouche, mais la délicatesse fruitée a fait place à un discret caractère médicinal, qui reste toutefois bien intégré. Puis une certaine amertume végétale se dévoile (gentiane ?). L'ensemble peine à concrétiser les promesses du nez. La finale, d'une belle longueur, est légèrement astringente.


Springbank 1967 37 ans DL OMC - 41.4° : 85.75/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 86.5/100
Nez fruité, sucré, avec des fruits aux yaourts, du biscuité et fruits de la passion, pêche. Puis arrive de la tarte au citron et meringue, un léger voile de tourbe se faisant jour de plus en plus, accompagné d'herbes (foin), des céréales vertes et de sel. Quelques touches viandées s'en mêlent, plus sur le fumé que le grillé, mais aussi une présence médicinale et biscuitée qui s'accompagne d'arômes exotiques (mangue, papaye). La bouche est sucrée, salée, avec du fruit (eau de vie), un peu d'amertume, du tanin, un voile de fumée, des épices (piments) ainsi que des herbes aromatiques tenues. Fluide, bien équilibré. J'y décèle encore de la réglisse et un caramel trop cuit (liquide). La finale est sur l'amertume fumée du caramel liquide.

Jp : 85/100
Nez qui se place sur du yaourt, cette fois ci aux fruits de la passion (ananas) et pêches. Je trouve de la tarte au citron meringuée (quelle unanimité dans l'assemblée), puis du sel. On revient ensuite vers du fruit sur la fraise et la cerise ainsi que des légumes sur les feuilles de courgettes. La bouche est fruitée, vineuse, sur du sirop de grenadine et pomme. Encore de la fumée (des machines à fumée des boites de nuit), puis du caramel des îles flottantes.

Steph : 86.5/100
Le nez est sur le yaourt aux fruits de la passion / mangue et pêche! Pâtissier, tarte au citron meringuée. Délicieusement gourmand. On peut lui reprocher un léger manque de complexité. La bouche est épicée / salée contrastant avec le bouquet. Appétissant plutôt que gourmand cette fois. Joli fruité agrumique, avec une pointe de cacao et de noix de coco.
Aussi peut-être une certaine évocation de tourbé / fumé ? Excellent, riche, fondu, très bien équilibré.

Jean Michel : 85/100
Dans un premier temps miellé, le nez se fait vite à la fois pâtissier et citronné. Jamais la "tarte au citron meringuée" ne s'est jamais aussi bien appliquée à un whisky. La tarte est complétée par une pointe de sel, rapidement suivie de notes exotiques d'abord discrètes, puis plus franches. Puis un voile de fumée légère vient compléter un ensemble d'une belle richesse.
L'attaque étonne par sa sagesse. Puis la puissance monte, accompagnée d'un fruité très agréable. Sans être d'une grande complexité, la bouche présente des arômes et une fluidité qui rendent l'ensemble très satisfaisant. La finale est enrichie par une jolie douceur vanillée.


Longrow 14 ans - 46°: 86.4/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 87.5/100
Nez chaud, viandé, tourbé, fruité, net. Il y a des arômes faisandés, de la macération de fruits, de la laine brûlée ou mouillée. Cela sent la bête, le mouton. Il y a des épices en condiments (cumin, camoun), du sel, un peu de cacao en poudre, de l'éther aussi. Sans oublier les herbes aromatiques (thym, romarin). La bouche est fumée, tourbée, avec des épices fortes, piment, poivre. Je trouve aussi de la réglisse en bâton, de la " poussière " et du sucre. Prenant, il y a encore un peu d'orange, mais je reviens de suite sur la poussière ou plutôt cendre. Puis finalement quelque chose de poudré, style cendre sur un saucisson de pays. Il termine sur des herbes aromatiques, du végétal sucré (légumes !) et de la terre. La finale est tourbée, végétale et sucrée.

Jp : 83/100
Nez viandé, fumé. On passe au plat principal, miam !.Une puissance animale se dégage et est accompagnée par des légumes (patates, topinambour). Il a un côté sirop qui adoucit l'ensemble, ainsi qu'un côté betterave sucrière. La bouche est tourbée, cendrée, puissante, piquante mais tellement sympa.

Steph : 89/100
Le nez est vraiment bien tourbé / fumé / viandé, beaucoup plus que les 10 ans d'âge que j'ai goûtés même le 100% proof. Herbes aromatiques, belle fraîcheur végétale. Léger fruité gourmand. Plus proche d'un "southern ileach" que d'un Longrow classique. Excellent. La bouche reprend complètement le bouquet. Superbe et intense tourbé, végétal et herbes aromatiques. Pointe cacaotée presque truffée avec le côté terreux / tourbé. J'adore! Pourquoi ai-je attendu autant avant de goûter cet embouteillage qui semble idéalement fait pour tout "peat freak" ??!!..

Jean Michel : 86/100
Nez : Vineux, lourd, gras. Une tourbe grasse et animale, charnelle. C'est rustique : Il y'a de la tripaille dans ce whisky là, de l'andouille. Ca sent la bête, la laine brute encore non cardée. Une suavité un peu écœurante d'eau de vie chaptalisée, de liqueur trop douce. Beaucoup d'herbes aromatiques également (thym), enrichie d'écorces d'orange. Un cocktail improbable chartreuse / Islay. Pour moi, c'est à ranger dans la même catégorie que le Lagavulin "Classic of Islay" de Jack Wiebers. Et au vu du thème de la soirée, le candidat ne fait aucun doute.
Bouche : L'attaque est lourde, grasse, liquoreuse, visqueuse. Cette suavité quasi écœurante déçoit comme peut décevoir un Sauternes dont l'acidité n'équilibrerait pas la liqueur. Mais on en prend vraiment plein la bouche. Et puis l'explosion phénolique arrive. Grosse bouffée de goudron au sucre et aux herbes de Provence qui balaie tout sur son passage, et qui persiste longtemps, longtemps. 10 minutes après, étrange sensation d'avoir mangé une cigarette. Un whisky qui ne fait pas dans la dentelle, et qui ne peut pas laisser indifférent. Très loin du phénolique sec et tranchant des jeunes Ardbeg. Pour plagier une publicité célèbre : "C'est pas pour les gamins !". On peut préférer des choses plus délicates, mais je sens qu'avec le temps, je m'y fais doucement..

 

Springbank 1969/06 Chieftain's refill fino sherry - 57.3°: 86.6/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 85.5/100
Nez sur le grain d'entrée de jeu, avec pas mal d'alcool. Une eau de vie assez forte et un peu de balsamique acide. L'alcool est très présent mais laisse parler quand même quelques arômes viandés et vineux (viande en sauce). Un peu d'herbes médicinales, mais aussi des légumes au vinaigre voire même du piment au gin le caractérise, puis du malt vert et des céréales. La bouche est sucrée, salée, épicée (en condiment), avec un fruit très présent, gras et fort, avec de la réglisse. Salivante. Je trouve de la macération de fruits ainsi que du coulis de fruits, du fruit tout cour (pêche) dans du vin sucré, de la viande et sa sauce BBQ aux fruits et miel maison. La finale est forte, prenante, un peu amère et végétale sucrée.

Jp : 85/100
Du grain !! (colle scotch !) Un côté vinaigré arrive vite, avec beaucoup d'alcool. Puis des arômes maltés, de casse croûte, mais aussi de pousses de bambou au vinaigre, des poivrons et un côté moisi ( mais pas désagréable ). La bouche détient un côté parfum, avec un bel équilibre et du sel. Difficile à noter mais très belle.

Steph : 90/100
Nez étonnant! Légèrement "grainny" tout d'abord, avec un petit côté vinaigré/aigre un peu dérangeant / déroutant au début, mais on finit par s'y faire et même par le trouver très appétissant. Cornichons ? Piments jalapeno ? Légumes. Pointe iodée. Un whisky pour des casse-croûtes ou des salades estivales ??... En bouche on retrouve la même originalité étonnante du bouquet. Végétale... ou bien serait-ce plutôt vegetable ??... Légumes, cornichons, olives, piments doux. Franc du collier... de bœuf! (mijoté de bœuf aux petits légumes avec un Kubor). Pointe agrumique citronnée, un petit côté épicé / salé aussi. Vraiment ultra original, je ne suis pas sûr d'en raffoler à chaque fois que j'en boirais un dram, mais dans ces conditions là de dégustation, j'ai vraiment adoré!

Jean Michel : 86/100
Le nez démarre sur le registre des vieux grains, avec l'exotisme et les notes de vernis qui vont avec : velleda, noix de coco, lychee... Un Malibu wood finish ? Puis le nez gagne en concentration et en vinosité : rhum arrangé aux écorces d'orange, liqueur de bois bandé. Un bel équilibre entre la virilité apportée par des notes boisées et animales d'une part et la fantaisie de l'exotisme d'autre part. A la fois doux, épicé et parfumé ; comme ouvrir un nouveau paquet de tabac "Clan". J'aime beaucoup. Peut-être le plus beau nez de la soirée. La première bouche me déçoit un peu : l'attaque est puissante, alcooleuse. C'est d'abord le bois qui s'impose, âpre. Un peu de velouté aurait été bienvenue pour équilibrer cette âpreté, mais il tarde. Enfin arrive un peu de fruit, mais toujours pris dans le bois : cerises à l'eau de vie (avec le râpeux des noyaux), crème de cassis maison qui a dépassé la date de péremption (avec les tanins des feuilles). Je ne peux pas dire que je trouve ça mauvais, mais j'ai un peu de mal. Mais c'est incontestablement original.

Glen Scotia 99/06 peaty Whisky Fair - 58.7°: 84.62/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 82.5/100
Nez sucré, tourbé, alcooleux, avec des herbes aromatiques (thym, origan pizza), de la terre végétale (sphaigne), et même des senteurs de bouses de vaches étonnantes. Touche animale et faisandée indéniable. Mais il y a aussi du fruit très léger, fruits jaunes, juste pour accompagner cette tourbe et ce faisandé, voire même ce presque pourri par certain côté. Enfin du sel et de légers agrumes. La bouche est sucrée, tourbée, cuirée, grasse sans être trop alcooleuse. De la réglisse légère également, des aspects végétaux et terre, vraiment plus sur la terre. Enfin tel au nez, quelques agrumes plus du boisé vanillé. La finale est tourbée, boisée, vanillée.

Jp : 85/100
Nez qui débute sur des arômes de nature, de bouses de vaches, mais aussi de la tourbe, des plantes (gentiane) et du végétal. Ensuite du cuir neuf ainsi que du caramel, avec encore un peu de moisi (croûte de fromage saint nectaire). La bouche est sur les plantes, avec une touche de sucre et du peated.

Steph : 87/100
Le Nez me plait d'emblée par son côté tourbé appétissant et délicatement agrumique (citron / orange). Une légère agressivité médicinale / éther qui le déséquilibre un peu. La bouche est
bien salée / épicée, tourbée et végétale également, très franche et appétissante. On retrouve aussi ce petit côté orangé / citronné bien agréable. Belle finale. J'aime beaucoup, même si on peut lui reprocher un manque de complexité générale et un équilibre alcooleux à la limite de l'agressivité.

Jean Michel : 84/100
Nez : Le deuxième Longrow de la soirée ? Ca sent la fumée et le tabac froid, mais pas dans le même registre que le Longrow 14yo : ici, la fumée est complétée par un fruité rafraîchissant : du jus de limette, mais aussi des notes de racines, un peu comme mettre son nez dans un verre de gentiane. L'ensemble me rappelle le Schweppes "Bitter Lemon". Est-ce que ça pourrait être le 100% proof ? Hmmm... Si les 57% sont là, ils sont drôlement bien intégrés. La bouche est à l'avenant : on démarre directement sur la fumée et les tourbières, avec les mêmes notes fruitées et végétales qu'au nez. La finale est longue, et donne l'impression d'avoir léché un cendrier. On aime ou on n'aime pas. En somme, un whisky loyal, (un peu) simple et bien fait.

Et pour ceux qui ont eu jusqu'à la fin, la manière de remplir les verres pour les dégustations:

 

J'espère que cela vous a plus. Alors à la prochaine.

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