Les Passionnés du Malt

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé
Respectez les règles de la dégustation : GOUTER et RECRACHER

Petit Blind de Janvier 2008


Premier blind de l'année 2008, le 4 exactement.. Spéciale chacun amène deux choix.. Riche.

 

Glenlossie Best cask of Scotland 1990/2007 - 46° : 75.5/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 76/100
Nez frais, mentholé, acidulé, fruité, sur les fruits jaunes vers les agrumes. Assez parfumé, avec du sucre, quelque chose de crémeux et d'onctueux. J'y découvre un certain aspect vineux (vin blanc mi-sec) ainsi que quelques arômes cacaotés. Il passe ensuite sur du radicalement acidulé. Mais il donne encore quelques herbes aromatiques, un côté floral, un peu de levure et malt, mais le tout dans un registre acidulé. L'agrément est sur une pointe de miel et cannelle. La bouche est fraîche, herbacée et florale, dénotant par rapport au nez équilibré et prenant. J'y découvre des épices assez fortes, une légère astringence, un goût de noyau de fruits à croquer, puis il passe radicalement végétal. La finale est courte, herbacée et amère.

Jean Pierre : 73/100
Nez sur de la fraîcheur avec une impression de vent d'hiver sur le nez. Puis viennent des légumes, des herbes, des fanes de carottes. Il donne aussi une petite pointe picotante amère, du vin blanc légèrement vinaigré, ainsi que des notes lactées puis des fruits exotiques sur la fin. La bouche est une complétude sans profondeur ni relief (avec même de l'amertume qui vient gâcher la fin).

Steph : 78/100
D'abord un peu alcooleux / médicamenteux, un peu agressif. Puis se livre un peu plus en devenant parfumé, vanillé, fruité (orange / agrumes). Eau de fleur d'oranger, légèrement pâtissier / gourmand, avec une pointe végétale d'herbes aromatiques, réglisse? La bouche est très épicée (gingembre), d'abord picotante puis assez vite incisive voire brûlante / agressive, avec une pointe d'acidité agrumique et d'astringence boisée. Manque d'équilibre et de complexité.

Jean Michel : 76/100
Nez : Frais, arômatique. Herbe humide fraîchement coupée. Eau de rose. Un poil d'éther et de vin blanc sec agacent un peu les narines au départ. Tranchant et agaçant comme un Sherry fino un peu alcooleux. Egalement "l'acidité" de la levure de bière. Puis le nez évolue sur un délicat vanillé chocolaté (bourbon ?), complété par quelques discrètes notes agrumiques acidulées, comme en présenterait un whisky costaud écroulé par un trop grand ajout d'eau.
L'attaque est agréable, maltée, moins sèche que le nez n'aurait pu le laisser craindre. La bouche présente un velouté agréable, mais qui évolue assez rapidement sur une amertume salée un peu perturbante. Finale courte.
En bref, un whisky frais et malté d'apéritif, pas désagréable, mais construit sur un profil manquant de fantaisie qui ne correspond pas trop à mes goûts du moment, ce qui explique une note pouvant être jugée sévère.


Benriach 1976/11.06, 30yo, cask 3557, btl 39/222 - 53°: 90.5/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 91/100
Nez fruité, sucré, rond, gras avec des épices (cannelle, poivre), des fruits macérés, du sucre et un côté malt grillé. Onctueux, pâtissier, limite fruits exotiques mais tenus, avec de la tarte aux pommes et abricots. Puis il devient plus acidulé sur les agrumes (citron), avec un côté cendré et terreux. La bouche est fruitée, épicée, exotique (litchi, langan), forte, prenante et un peu sèche. Puis en seconde lampée, elle devient fluide, équilibrée, à fond sur l'exotisme, avec en plus quelques herbes aromatiques, une légère amertume ainsi que présentant des légères notes végétales, boisées avec un retour tannique tenu. Beau malt.

Jean Pierre : 87.5/100
Quel démarrage sur les fruits jaunes et exotiques ! Ensuite se dégage un côté grillé, malté. Le fruit en général est cuit et recuit, en cours de confiturage avec de belles notes sucrées et le nez s'assaisonne d'épice sur le poivre blanc. Une note de gaz de ville m'est apparue avec fugacité. La bouche est une explosion de fruits. On a l'impression de boire du jus de fruits (mais avec une bonne dose d'alcool). J'y décèle des arômes de tannerie de cuir et enfin de chocolat.

Steph: 91/100
Puissant et légèrement alcooleux. Peine un peu à se livrer (ouverture de la bouteille?) même si on devine une certaine richesse et complexité. Fruits jaunes à noyau, boisé / vanillé et épicé (un peu de poivre / piment ? cannelle ? muscade ?), avec un léger côté "grain" surprenant (céréales bouillies ? colle). Pâtisserie chaude. La bouche est Waouuuuh! D'emblée une explosion de fruits remplit ma bouche et submerge mes papilles! Fruits exotiques, à noyau, agrumes... disons plus simplement une corbeille de fruits divers! sur fond boisé / épicé subtilement intégré. L'alcool est bien présent, il chauffe, mais en réconfortant plus qu'en brûlant. Le tout envahit le palais pendant de longues minutes, la finale semble interminable et s'éteint en de délicieuses caudalies. Un superbe whisky, au bouquet un peu en deçà de la bouche, puissant mais diaboliquement équilibré et gourmand, riche, dense (presque gras).

Jean Michel: 93/100
Nez : Choc esthétique. Très démonstrattif. Comment un single malt peut-il offrir une telle concentration fruitée ? Evoque "forcément" les meilleurs vieux grains goûtés à ce jour (Lochside "Clan Denny", Nika Coffey Grain), sans le côté "colle scotch". Une explosion de fruits exotiques (jus de mangue, glace maracuja, coco), de fruits chauds en cours de compotage, de tarte tatin (pommes; abricots, rhubarbe), boule de glace vanille saupoudrée de canelle incluse. Egalement des épices douces et agréables, façon "tabac Clan". Un nez gourmandissime qui donne envie d'en boire des litres !
L'attaque se montre étonnament chaude et puissante au regard du nez. Y'a de l'alcool, de toute évidence, et sa présence en bouche met encore plus en évidence le formidable équilibre du nez. La première impression est un peu frustrante : le fruit est là, mais pas aussi explosif qu'au nez. Puis la bouche s'adoucit, des arômes de triple distillation reviennent (sirop des boîtes de pêches au sirop), puis la deuxième lame de fruit, monstrueuse, vient couper le poil avant que la première ne se rétracte. Tout cela s'est passé en quelques secondes, mais dure, dure, et persiste jusqu'à la finale, longue, qui s'enrichit d'une touche de cacao.
P'tain ce que c'est bon !.


Glenturret Murray Mc David, 04/1980 - 11/1996, refill sherry cask n°9194 - 46°
: 84/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 83.5/100
Nez fruité, sucré, avec des relents exotiques, des fruits jaunes également (pomme), des côtés acidulés avec un peu de malt. J'y décèle des herbes aromatiques, un certain aspect tannique ainsi que quelques épices (piment, poivre). Ensuite il reste linéaire. La bouche est fruitée, avec des fruits cuits, macérés, du caramel presque trop cuit. Puis encore du sucre, des fruits rouges, un léger trait acidulé et un peu d'exotisme. Elle donne aussi un peu de sècheresse et d'amertume. Mais ensuite salivante, presque pâtissière vers le croissant aux fruits avec des épices et de l'herbe. La finale est chaude, légèrement amère et herbacée, puis un peu tannique.

Jean Pierre : 78/100
Nez de boulangerie et de farine avec du fruit mais très lointain. J'y vois plus des fruits secs, noisettes, amandes, ainsi que du poivre noir et du boisé. La bouche est fine et douce, légère et sirupeuse, tel un jus de fruits pressé et frais (sans agrumes).

Steph: 88.5/100
Délicieux fruité gourmand, fruits exotiques et fruits à noyau. Le sherry ne domine pas, il enrobe merveilleusement le whisky. Notes végétales fraîches. La bouche tout en fait en phase avec le bouquet, elle se révèle délicieusement fruitée, agrumes juteux. Légèrement épicée aussi (gingembre). La finale est plutôt longue et tout à fait correcte, même si on aimerait plus de complexité. un whisky plutôt simple mais très franc / expressif, délicieux et très bien équilibré, qui se laisse dangereusement boire.

Jean Michel : 86/100
Nez : D'abord plein de pomme verte. Puis s'enrichit d'agréables notes patissières (génoise, baba au rhum). Gagne en velouté au fur et à mesure qu'il s'ouvre.
La bouche présente un joli fruité / vanillé (bourbon ?). M'évoque le Glenlivet G&M 15yo. Du gras, de belles jambes, il se montre extrêmement satisfaisant en bouche. Ce n'est pas un monstre de complexité, mais, très savoureux, il présente une étonnante facilité à se laisser boire : ça glisse vraiment tout seul. Très bel équilibre entre le fruit, les épices douces, et le sucre. Finale moyenne.
Vraiment un très bel exemple de whisky sans prétention et dont on aurait envie d'avoir toujours une bouteille d'ouverte à la maison.


Glenrothes DT 11/1968 – 04/06, cask 13482, btl 110/160 - 57.6°: 86/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 83/100
Nez fruité, chocolaté, avec des fruits rouges et acidulés, assez alcooleux mais tenu. Puis vient du pruneau gras, cuit avec un voile de lard. Frais picotant, sherry. Après, il passé sur les cerises acidulées, style bonbon, puis repasse sur le premier nez. Un va et vient entre des épices fugaces mais prenantes, sur le gras, la fraîcheur, le mentholé et le malt grillé. La bouche est fruitée, acidulée, épicée avec des fruits cuits et macérés, salée, salivante, chaude et picotante. On retrouve la cerise, les arômes amer du lard. Enfin elle devient bien alcooleuse et picotante tout de même, pour finir tannique et astringente. La finale est amère, tannique.


Jean Pierre : 87.5/100
Nez présent, entier, masculin. Il donne du pruneau, des raisins italien, des épices. Ce whisky est un concept, il m'évoque une pub de Giorgio Armani ou un autre produit masculin. La bouche est chaude et réconfortante, ronde et équilibrée, avec une douceur fruitée. J'y vois des teintes métalliques. Il est peut être un peu trop piquant au final.

Steph: 86/100
Intense et très beau boisé / épicé / vineux. Fruits rouges, pruneaux à l'armagnac, cerises à l'eau de vie, un vrai festival de sherry concentré. Epices complexes (curry / curcuma ?). Belle fraîcheur végétale (chlorophylle). La bouche reprend bien le bouquet avec un délicieux fruité (fruits macérés, agrumes juteux), épicé. Assez puissante, un peu tannique en flirtant avec l'astringence. Très bonne mais manquant d'un je ne sais quoi pour en faire un vrai "sherry monster" façon Glenglassaugh 73!

Jean Michel : 87/100
Nez : D'abord beaucoup de fruit à chair jaune (nectarines, brugnons). Egalement du raisin frais Italia, prêt à craquer sous la dent. Un acidulé fruité qui me rappelle également les petites sucettes à la cerise Pierrot Gourmand. Puis une pointe d'alcool et une évolution sur un certain boisé vineux évoquent les pruneaux à l'Armagnac. Egalement un peu de caramel et de nougat à la vanille.
L'attaque est agressive, poivrée, presque brûlante. La bouche est vineuse, grasse, parfumée, mais moins fruitée que le nez n'aurait pu le laisser éspérer. Les fruits acidulés font place à l'amertume d'une marmelade d'oranges anglaise. Le bois délivre sa dose d'astringence et d'amertume. Puis des épices douces (clou de girofle, canelle, cardamome) prennent tranquillement leur place et occupent la bouche tout au long d'une finale longue et chaude.
En résumé, un whisky au nez exquis, moins flatteur mais peut-être plus complexe en bouche que le Benriach. Peut-être un peu trop fortement marqué par le fût.


Linkwood 1990/2007, Adelphi, 269 btls - 49.3 : 82/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 83.5/100
Nez sucré, chaud, boisé, tannique, avec des fruits macérés. Il est également picotant, alcooleux, un peu salé / salin. J'y décèle quelques arômes viandés. Ensuite vient de la fraîcheur (menthol). Puis le viandé s'installe avec, quelque chose légèrement terreux, des herbes aromatiques (thym). Je le décris comme précieux, non pas tel un joyau, mais tel quelqu'un qui dévoile que petite partie par petite partie. La bouche est fluide, très équilibrée, saline, avec des fruits très macérés, des arômes viandés et un alcool montant par la suite. Plus avant elle est amère, tannique, en fait vraiment sur les tanins des fruits cuits. Puis encore caramélisée, quelques épices (cannelle), mélangées à du miel gras sur la fin. La finale est donc caramélisée, sur les fruits macérés avec un voile végétal (amande, noisette).

Jean Pierre : 76/100
Nez qui débute sur le fruité (exotique ?) puis virant sur le miellé puis le floral. J'y décèle également des arômes viandés sur les viandes blanches (dinde). La bouche est très florale, me faisant aussi penser à des bonbons des vosges. Ce bouquet floral est très original et intéressant mais manquant de final.

Steph: 83.5/100
Joli fruité / vineux, fruits à noyau, cerises bien macérées. Fleurs fanées, presque pot pourri.
L'influence du sherry est évidente, le bouquet est très bon, raffiné, gourmand et mature, avec un petit côté "suranné" assez amusant. La bouche est fruitée / vineuse, avec également cette sensation de fleurs fanées et de côté un peu vieillot / passé. Amandes vertes et fruits secs.
Assez fine et raffinée mais manquant un peu de punch et d'expressivité, elle ne tient pas toutes les promesses du bouquet.

Jean Michel : 85.5/100
Nez : Démarre sur un léger Sherry, marqué par des accents terreux surprenants, preques médicinaux, mais qui évoluent rapidement sur les prunes jaunes mûres mais acidulées (mirabelle, et surtout quetsche). En parallèle, une fraicheur mentholée glace littéralement les narines, façon inhalateur Vicks.Egalement une très appétissante douceur biscuitée et miellée, comme des boudoirs imbibés de sirop de miel. Et un petit côté pot pourri, mélange de pêches de vignes et de pétales de roses séchées.
En bouche, c'est l'amande fraîche qui domine d'abord. Vineuse, chaude, elle laisse ensuite se développer d'agréables notes fruitées difficiles à identifier. Bizarrement, elle reste étonnamment droite dans ses bottes, pas veloutée pour deux sous.
Un whisky pas facile d'approche, qui se dévoile petit à petit, et qui mérite qu'on lui consacre du temps.


Glenury royal DT, 07/84 – 11/06, cask 3046, btl 113/227 - 50.5°: 83/100

Fiche technique détaillée

Antoine : 83/100
Nez agrumique, sur les fruits jaunes, assez alcooleux, avec un voile d'épices, du sucre. Puis il présente de la bruyère, des landes avec les aspects floraux les accompagnant. Médicinal par la suite (registre acidulé) style vitamine c. Peut être un léger chocolat blanc et une pointe de bonbon au miel et pin (style la Vosgienne). La bouche est chaude, épicée (piment, poivre), avec des oranges amères (confites), mais aussi des fruits juteux sur les agrumes. Egalement chaude, picotant, alcooleuse mais tenue. Il y a un peu d'amertume, un peu d'astringence. Après, nous passons sur un côté floral, avec de légers traits viandés (viande blanche cuite) et nous retrouvons donc la bruyère ainsi que les landes du nez. Un enrobage gras de trop cuit se place. La finale est vineuse et étonnement tannique.

Jean Pierre : 82.5/100
Nez qui démarre en douceur avec une progression constante mais pas de réelle valeur ajoutée même s'il est agréable. La bouche est sur la menthe à l'eau très légère, le bonbon, avec de la rondeur et une belle stabilité.

Steph : 85.5/100
Beau boisé/vanillé avec des notes légèrement parfumées/florales lui donnant un côté gourmand presque pâtissier. Quelques étonnantes et fugaces notes tourbées viandées voire un poil faisandées? Soupçon de fruits à l'eau-de-vie (mirabelle/prune?), légères notes épicées picotantes (gingembre?) et une pointe végétale rafraichissante. Pas mauvais mais globalement assez décevant par son manque d'expressivité franche et de réelle complexité. La bouche est puissante, chaude et vive, très épicée (gingembre, poivre blanc?) et picotante voire piquante, avec une pointe boisée tannique un poil astringente. tout cela le rend assez mordant voire agressif. Arrivent quelques notes d'agrumes sucrés/acides. Très punchy et vif, pas mauvais une fois les 2/3 premières gorgées passées, avec une finale correcte assez longue, mais manquant un peu d'originalité, de complexité et d'équilibre.

Jean Michel : 82/100
Nez : D'abord discret. Presque douceâtre, avec des accents de sucre glace et d'eau de rose. Puis s'ouvre sur une belle série fruitée acidulée (solutricine vitamine C), mais que j'aurais aimé un peu plus complexe. Belle fraicheur, florale et douce.
La bouche elle aussi démarre sur des notes douces un peu molles, vite sauvées par de belles épices (canelle). Puis elle évolue sur les écorces d'agrumes et une réelle vinosité, qui confèrent à l'ensemble un petit côté "rhum arrangé" pas désagréable qui occupe bien les papilles tout au long d'une finale longue et douce.

 

Classic of islay Bottled 2007, cask 1973, 58°: 88/100

Antoine : 86/100

Nez gras, tourbé, terreux, avec aussi de la fumée, accompagnés de sherry acidulé, macéré et cuit. Puis viennent le viandé, le lard fumé, mélangés à de l'alcool. En fait un peu d'eau de vie tourbé. De la réglisse, du malt grillé, de l'iode et du médicinal (grillé) finissent le tableau. La bouche est grasse, tourbée, réglissée, fruitée mais aussi viandée, avec des arômes de fruits cuits et macérés, mais aussi presque bétadine. Une légère amertume se dégage vers la finale qui se présente amère, sèche et terreuse.

Steph : 90.5/100
Nez: Le ô combien célibrissime et "appétissantissime" bouquet tourbé/fumé/viandé/salin finement sherrish de Lagavulin... J'adooooore!!! Vif et franc, salin/épicé mais rond à la fois, sans agressivité. Evoquant un bon BBQ de barbaque aux herbes arômatiques. Avec des petites notes fruitées/vineuses. Proche du 16 ans OB, mais avec une bonne dose de puissance en plus. La bouche est puissante, vive, chaude. Ultra saline et épicée, titille à fond les papilles jusqu'à presque les brûler... mais au moment où on craindrait que cela arrive et qu'on sature, elle s'adoucit et se fait plus ronde et complexe. Avec de belles notes végétales et d'herbes arômatiques (thym?) dont on apprécie la fraicheur, peut-être même une pointe de badiane/anisée. Un fond boisé légèrement tannique/vineux un peu à la limite de l'astringence mais globalement bien intégré. Manque certes un peu de complexité, et à l'équilibre flirtant parfois avec la limite de l'agressivité, mais un excellentissime dram pour tout amateur de peat monsters notamment de Lagavulin!

 

Ardbeg 1996/05 Spirit of Scotland (Speymalt Whisky Dist. Ltd) 52,9° cask #935 : 87.5/100

Jean Pierre : ???
Ouah, heavy peated !! Et pourtant de la fraîcheur, les pâtures de montagne. Il a un fond fariné, voire poissonné. La bouche dégage un tourbé qui semble artificiel et présente du gâteau à la crème de soja.

Steph : 87.5/100
Hyper appétissant avec son indéniable côté ilien tourbé-fumé-viandé-iodé-salin. BBQ de barbaque aux fines herbes et au sel marin. Belle fraicheur végétale, et des notes d'agrumes. Un excellent bouquet bien typé "peaty ileach", faisant preuve d'un bel équilibre pour son très jeune âge. La bouche est puissante, morsure d'alcool vive et brûlante. On retrouve le tourbé/fumé/iodé du
bouquet sous une forme plus goudronnée façon Laphroaig. Vraiment très salin et épicé, sacrément titillant et appétissant mais aussi assez décapant/brûlant car accompagné de notes agrumiques un peu acides le tout sur fond boisé un poil astringent. Pointe de cacao et de réglisse ? Fraicheur végétale douce-amère. Une finale presqu'interminable. Sa jeunesse le fait souffrir d'un manque de complexité et d'équilibre, mais il s'agit quand même d'un Ardbeg énorme qui n'a aucune honte à avoir devant son Mor de grand frère.

 

J'espère que cela vous a plus. Alors à la prochaine.

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