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Flacons LONGMORN

 


Longmorn 1973/2006, 33yo, G&M first fill sherry cask 3650 - 54°
: 93/100
Fiche technique détaillée (blind avril 2008)

Antoine : 94/100
Le nez débute sur les fruits macérés, des fruits rouges macérés plus particulièrement, mais aussi cuits et acidulés. Il y a des arômes de vins cuits (pineau, Monbazillac, sauternes), quelques choses de lard fumé, de pruneaux cuits, de fumé (jambon), mais aussi de fruits à l’eau de vie (cerise, prune). J’y décèle encore de la sauce au vin, du viandé ; du cacao, du cappuccino. Magnifique, énorme. Salin, un peu de médicinal (bétadine) et du balsamique. Superbe nez. La bouche est fruitée, grasse, exotique. On retrouve les vins cuits, le viandé, le léger fumé. Il y a une légère amertume, mais l’équilibre est parfait avec une belle chaleur. Egalement un peu d’astringence. Ensuite un melting pot d’arômes se mélangent et représentent ce que nous avons trouvé au nez, tannique, vineux, fort et prenant. Un peu alcooleux, avec en plus du Kalua. La finale est légèrement astringente, fruitée, macérée et très longue.

Jp : 90/100
Pour résumer le nez, nous sommes sur de vieilles choses agréables.. Ballade dans un grenier, vieil alcool aux fruits oublié à la cave, rôti en sauce au vin du dimanche chez pépé. Il est aussi lacté, la peau du lait et il détient un côté gâteau / céréale. La bouche est veloutée, avec une acidité citronnée, ayant de la chaleur, agréable. C’est un sirop multi saveurs (caramel, fruits, viande blanche) avec beaucoup d’équilibre. Contemplatif.

Steph : 95/100
Nez avec un superbe fruité gourmand ultra-typé sherry, vineux, pruneaux, petits fruits rouges et noirs. Avec un léger tourbé fumé viandé appétissant, bacon grillé, rôti du dimanche des familles. Aussi des notes de vieux bouquins, de poussière, de fauteuil en cuir fatigué, de pièce fermée depuis des années qui révèle ses délicieux secrets au fil de son exploration. Un peu comme la découverte d'un trésor caché dans le grenier d'une maison mystérieuse aux milles promesses, excitant et fabuleux! Le sherry est également une évidence en bouche, et c'est du bon! Chaud, avec des notes un peu "sulphurées" au tout début. On retrouve ensuite la richesse du bouquet, l'immense fruité (liqueur de fruits rouges et noirs ouverte depuis des années), le léger tourbé fumé viandé appétissant avec une pointe animale cuirée. Des notes de vieux parfum, de pot pourri de fleurs fanées/séchées. Les tannins sont également présents, mais le boisé riche est superbement intégré sans la moindre astringence. Vraiment un énorme équilibre et une richesse presque indécente. Un whisky extraordinaire et succulent, un des meilleurs vieux speysiders typés sherry que j'ai pu déguster à ce jour. Quel dommage de le découvrir ainsi "après la bataille", à l'heure où sa diffusion est révolue...

Jean Michel : 92/100
Dès le départ, le nez annonce la couleur, celle d'un fabuleux vieux Sherry : Vieux pruneaux à l'eau de vie, sultanas. Une descente dans la bibliothèque de mes grands parents. Un mélange d'encaustique, de cuir tanné et de vieilles reliures. Et ce fruité/acidulé/alcoolisé/sucré que j'adore dans les vieux Glen Keith G&M, et qui évoque les cerises à l'eau de vie, les groseilles confites dans un sirop kirsché, ou encore, pour ceux qui connaissent, le Savignin à la Mirabelle des fêtes foraines. Avec le temps, s'ouvre sur des notes plus viandées de marinade douce. Comme la sauce du civet lorsqu'il a été préparé avec du Banyuls et un Collioure surconcentrés par la cuisson. Formidable équilibre entre le fruit et la viande, la concentration et l'acidité. Un nez formidable mais pervers : on est déchiré entre l'envie de s'y complaire et la tentation de contrôler (trop) rapidement si la bouche va concrétiser. L'attaque ne déçoit pas ! Très gourmande, elle passe la main à une bouche à la fois fruitée et vineuse, superbement fondue. Puis la puissance monte ; les 54% se manifestent pour la première fois. La bouche se fait plus grasse, plus veloutée, presque "confite", ouvrant la voie à une finale longue et persistante.
Un whisky contemplatif..


Longmorn 1963/1993, 33yo, G&M sherry - 40°: 87.5/100 Fiche technique détaillée (blind avril 2008)

Antoine : 85.5/100
Nez fruité, sur les fruits francs (blanc, pêches blanches), avec de suite des fruits exotiques ( et les feuilles), quelque chose de fumé, grillé voire même viandé (jus de viande). J’y découvre des touches de sirop de figues, des arômes légumineux (poireaux) et de nature végétale, sans oublier un peu de sel et des épices (cumin). La bouche est huileuse, grasse, fruitée et fraîche, avec de l’exotisme fruité (mangue) avec celui des feuilles. Une légère amertume prend place, ainsi qu’un léger cacaoté lacté. Comme au nez, un aspect végétal, herbacé monte de plus en plus au fur et à mesure de la prise en bouche. En tout cas délicat. J’y trouve tout pareil, le léger viandé et fumé. Ensuite j’ai l’impression que la bouche se détériore sur la fin, avec les promesses du nez, non tenues, mais reste tout de même digne. La finale est fluide, sur les herbes exotiques.

Jp : 85/100
Nez qui débute sur de la poire encore jeune (dure) dans un sirop compoté, puis vire vers du légumineux, sur des petites carottes, du chou (de Bruxelles). Par la suite, il revient vers le sucré avec un sirop de sucre encore chaud. La bouche débute sur une première fausse note avec trop de délicatesse, presque aqueuse. Ensuite elle donne une touche tourbée qui me fait penser à du Bowmore. On se doute néanmoins qu’il n’est pas si timoré que cela, ne serait ce que par sa durée en bouche.

Steph : 93/100
Nez avec un superbe fruité gourmand (raisins mûrs / sherry, petits fruits rouges et noirs, figue, pointe citron / mandarine rafraichissante et avec aération aussi de notes exotiques...). Jus de veau aux petits légumes (petits pois, carottes, tomates) avec quelques herbes arômatiques. Pointe parfumée / florale. Vraiment un sublime bouquet, oscillant entre l'appétissant et le gourmand, riche et typique d'un vieux speysider "maturé" dans d'excellents fûts. En bouche on retrouve l'étonnant et excitant mélange entre un délicieux fruité sucré et un appétissant salé évoquant des petits légumes cuits au jus de viande (fond d'un jus de canard à l'orange)! Quelques notes animales, cuirées, une pointe de tourbe aussi? Un soupçon de cacao et de miel évoquant une barre de céréales au chocolat et au miel. La bouche est plutôt grasse, superbement orchestrée et équilibrée. Le tout donne un magnifique "old sherry speysider package" (m'évoque plus du refill sherry que du bourbon), dont on peut juste regretter la dilution maximale qui bride un peu ses arômes et sa finale.

Jean Michel : 86/100
Nez : On quitte l'exubérance du Longmorn 73/06 pour rejoindre des territoires plus "civilisés". Jolie dualité entre la tentative du Sherry d'imposer son velouté, et la franchise du fruit. Evoque un Cognac à l'adolescence, lorsqu'il a déjà commencé à prendre quelques épices du bois sans être écrasé par les tannins, et que les fruits de la première jeunesse évoluent sur des petites fleurs blanches. Puis évolue sur les petits légumes croquants qui accompagnent un navarin d'agneau (carottes, petits pois...). L'attaque est agréablement fruitée. D'une fluidité imparable, la bouche enchaîne sur la sucette au caramel "Pierrot Gourmand". Elle présente un velouté délicat, et se laisse très facilement boire. Sans être d'une complexité étourdissante, elle est toute axée autour de cette douceur gourmande, qui persiste tout au long d'une finale réconfortante et apaisante.
Jean Michel ayant eu l'opportunité de regoutter ce whisky mais cette fois ci en toute connaissance de "cause", voici ces notes et sa fiche après cette dernière : Le nez se montre beaucoup plus ludique qu'à l'occasion de la première dégustation. Démarre sur du miel léger, mêlé à un peu d'alcool à brûler. Puis je retrouve cet effet de balancier entre velouté et sécheresse : Cette fois, on a laissé des raisins secs se réhydrater dans de l'alcool de fruit, et on les croque joyeusement. C'est à la fois sec et fruité, et les pépins du raisin apportent un peu d'âcreté à l'ensemble. Puis le nez s'ouvre sur des notes à la fois plus suaves et plus citronnées, avec un petit côté "baba au rhum". Egalement un peu de "pétillant", qui accompagne des effluves de pommes fermentées. A présent, l'attaque me paraît très légère, presque aqueuse. Puis la bouche retrouve un peu de "pep's", mais sans retrouver l'ampleur du nez. Je retrouve la forte présence de sucette au caramel, mais également des petites piques fruitées et acidulées qui viennent titiller la langue de façon curieuse, comme les friandises acidulées en rubans rouges. Egalement quelques notes surprenantes de fumée, de tabac froid, qui m'avaient totalement échappées. Puis elle se fait végétale, avec une pointe d'amertume et d'astringence qui persisteront jusqu'à une finale un peu plate, légèrement savonneuse, qui finit sur un peu de fumée froide. 82.5/100Fiche technique détaillée

Longmorn Glenlivet 25 ans Gordon & Macphail 40 ° **** ( blind test de novembre 2005 )

Antoine: Ouahou....Fruité, acidulé, fruit des bois et fruits sauvages sur le fruit rouge. Un peu de mangue, bananne, orange confite et fruit confit. "P....." quel nez. Sucré, coing également, une vrai confiture à mettre en tartinne. La bouche est légèrement amère, épicée, boisée, chaude, café et très léger chocolat. Sherry et mûre, mais un peu court. J'y ai décelé aussi de la papaye, de la grenade, et autres fruits éxotiques. Finale sèche sur la groseille. ****

Stéphane: Nez : délicieux et très gourmand, pâtissier, fruité, glace rhum/raisins, chocolats à l'eau de vie (Mon Cheri), sucré / vanillé.
Bouche : Mi douce, mi sèche, bien fruitée voire juteuse (cerises à l'eaude vie), légère amertume boisée. Semble plus marqué du sceau du sherry que celui du bourbon. Un poil salin / côtier. Fondu et excellent, bien que le corps soit tristement un peu mince et la finale assez évanescente. ****

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