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Les Passionnés du Malt
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pour la santé
Respectez les règles de la dégustation :
GOUTER et RECRACHER
Glenmorangie et Ardbeg Renaissance
Nous avons eu, lors de cette soirée de fin d'année, le grand
honneur de retrouver notre ami Jean, qui nous a permis de déguster
une bonne partie de la nouvelle gamme Glenmorangie, ainsi qu'après
le repas L' Ardbeg Renaissance.
Nous ne le remercierons jamais assez, car à chaque fois sa présence
est un grand bonheur, avec la distillation de ces connaissances sur ces deux
distilleries et en plus il vient toujours avec les mains pleines d'attention.
Cette fois, outre la gamme d'entrée et les différents finish,
il nous a apporté, non, il nous a fait le grand honneur de nous amener
aussi le 18 ans, un beau renouveau, ainsi que le rarissimeGlenmorangie
25 ans, une merveille tant aux yeux qu'en bouche, sans oublier le fameux
Ardbeg renaissance tant attendu par les Ardbeg lovers, dont nous faisons
partis.
Nous en avons aussi profité pour fêter nos 3 ans de retrouvailles
mensuelles. Quel pieds;-)
Comme à l'accoutumé je vous laisse avec un petit reportage photos,
suivi de la dégustation des différentes expressions. Comme vous
allez le voir, la formule a un peu changé. Nous réservons dorénavant
les notes techniques pour les blinds, alors que lors des soirées à
thèmes, nous resterons plus sur la convivialité. Pas que les notes
soient enlevées, non ceux qui veulent le font, mais et c'est tant mieux,
les discussions se faisant à bâton rompu, il n'est plus guère
de temps pour "s'isoler". Mais je vous lasse, si si. Alors place à
la détente, la joie et l'amitié.

Un petit rappel pour ceux qui ne s'en souviennent pas.. qu'ils aient honte..
bien sur vous avez reconnu Jean.
Puis un petit tour sur ceux de la soirée, avec quelques nouveaux, en
fait les parents de certains ;-)

Un petit clin d'oeil à nos chères et tendres du cercle.. j'aime
bien cette photo .... en passant par notre tablée.

Une mention pour nos petits nouveaux, super sympas, pleins de questions et
d'envies .. et les deux zouaves que vous connaissez maintenant..

Encore une fois profusions de mises en bouche, dédiés à
la gamme Glenmorangie


Charcuterie de pays, pâté et terrine de même, sans oublier
les crevettes de notre hôtes Jean Pierre... Lors de cette soirée,
le repas fût un jambon entier cuit au four avec son choux chinois, accompagné
d'une farce avec je sais plus quoi dedans mais elle était super bonne
;-).. Gâteau d'anniv une sorte de crumble au fraises..


Messieurs au travail


Et le vénérable de la soirée... Puis le plat en présentation,
encore une autre tablée, avant de vous laisser vers les expressions..

Voilà, place aux quelques notes.. Ce qu'il faut en tout cas en retirer,
c'est que outre la beauté du nouveaux design.. ce qu'il y a à
l'intérieur a vraiment beaucoup évolué et le travail est
remarquable.
Voici les dégustations:
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Ancien Glenmorangie 10
ans - 40°
- Antoine: 78/100
Sucré, salé, et amertume, pruneau ou prune à alcool, au sirop. Simple et équilibré, sans grande typicité, mais sans faute de goût.
- Stéphane: 81/100
Une discrète mais très agréable brise marine flotte sur ce whisky léger, un peu salé et épicé, un soupçon "toasté", sur fond malté et herbacé / floral.
Très bon apéritif.
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Nouveau Glenmorangie
10 ans - 40°
- Antoine: 84/100
Pour ma part, il y a une réelle évolution entre les deux « Original ». De part le fait d’utiliser plus de fût de premier remplissage bourbon, il est maintenant plus velouté et onctueux. Par contre il est vrai il a peut être aussi une personnalité accrue, ce qui fait qu’il perd un peu de sa marque en tant que benchmark.
Mais j’aime et je préfère.
- Stéphane: 85.5/100
L'emblème du très beau style Glenmorangie, avec ses notes vanillées / épicées gourmandes presque pâtissières, associées à de délicieuses notes agrumiques, et une fraîcheur évoquant une brise marine. La bouche est tout à fait en phase avec le bouquet, très vanillée et épicée (gingembre, poivre blanc ? presque sel), chaude et picotante puis des notes agrumiques et végétales apportent de la fraîcheur en finale. Un whisky franc, simple, mais ultra bien fait, idéal à l'apéritif légèrement rafraîchi, et qui fait preuve d'une finale étonnamment longue pour son âge et son degré.
J'ai trouvé la nouvelle version un chouilla moins épicée (en gingembre) avec un boisé / vanillé plus présent et plus opulent, une très belle rondeur appuyée par un joli fondu agrumique.
- Jean Pierre: ???
Du caramel avec du boisé accompagné par des épices caractérise la bouche. Des notes citronnées agrémentent finement le nez et la bouche.
Le nouveau j’y ressens du fudge suave au nez, avec un peu d’agressivité et un boisé en bouche un peu trop prononcé. Il s’affirme mais redevient plus conventionnel.
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Glenmorangie Lasanta - 46°
- Stéphane: 88/100
Superbement typé sherry et gourmand avec ses délicieuses notes de fruits rouges et noirs confiturés, de pruneaux à l'eau-de-vie. La bouche est idem que le bouquet, délicieux et superbement équilibré.
Au travers de la finition sherry, on perçoit par moments le caractère vanillé / épicé / agrumique classiquement typé bourbon qui fusionne merveilleusement bien.
- Antoine: 85/100
Le nez est sucré, fruité sur les fruits rouges avec des arômes vineux,
voire tannique. On dirait une eau de vie, avec des pointes acidulées,
des épices, ainsi que des notes viandées. J’y trouve un peu de sel,
de la fraîcheur, du peps avec un peu de menthol. Il explose pour se
calmer très vite par la suite. La bouche est aussi sucrée, acidulée,
salée, avec des arômes de macération sur les fruits rouges. Vineuse,
avec une amertume de fruits macérés sur lit d’épices. J’y décèle une
trace végétale, un peu d’astringence et de la sécheresse. Une
chaleur montante vous prend, l’alcool est superbement intégré. Il y
a aussi un peu d’exotisme ainsi que des fleurs tenues. La finale est
grasse, épicée et tannique, voire légèrement herbacée, florale.
- Jean Pierre: ???
Voici des notes de citron vert. La finition apporte une bonne assise mais le produit reste linéaire et ne surprend pas assez. J’y décèle également de petites notes de céréales et de légumes.
Il est aussi assez acide en bouche mais agréablement.
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Glenmorngie Quinta Ruban - 46°
- Antoine: 86.5/100
Nez sucré et vineux, sur les vins au sucre, les fruits rouges et acidulés,
titillant acidulé (cerise, orange confite, framboise en confiture. Il
y a des épices, du sel et encore de la fraîcheur. Puis plus d’alcool,
des céréales biscuitées, de la grenade, du cassis. Un beau panel fruité
qui tient la ligne. Il est plus aromatique que les autres sur la longueur.
Trace d’un petit côté végétal. La bouche est grasse, épicée, salivante,
saline avec un fruité gras, macérés et très murs. J’y décèle un peu
de réglisse au caramel trop cuit, mais prenant et j’aime cela. Il y
a encore cette sensation de fraîcheur et cette trace végétale du nez
(style vodka). Un peu de sécheresse, fruits rouges bien murs,
légère amertume. Fruits (pêches) macérés dans du vin. La finale est
boisée, tannique avec une petite amertume du fruit mur macéré dans du
vin.
- Stéphane: 87/100
Egalement un beau fruité, un peu différent du Lasanta, un peu plus sur les cerises à l'eau-de-vie (cherry brandy), avec une belle fraîcheur. En bouche, il faut lui laisser du temps afin que s'expriment au mieux ses délicieuses notes fruitées mêlées à une belle fraîcheur évoquant les chocolats à la menthe After Eight.
Ce côté frais m'évoque aussi un peu une finition rhum.
- Jean Pierre: ???
Plus posé mais bien marqué Glenmorangie. Il y a des notes cacaotées qui apportent le relief (fèves de cacao).
Il y a aussi de la fraîcheur (ciboulette) qui vient compléter le voyage.
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Glenmorangie Nectar
d'Or - 46°
- Stéphane: 82.5/100
Très beau boisé / vanillé, avec les notes classiques agrumiques de Glenmorangie, mais cette fois s'ajoutent de délicieuses notes de fruits exotiques un peu rôtis (évocation de brochettes d'ananas grillés ou flambés au cognac). Une pointe vineuse / tannique, de la fraîcheur végétale, un très beau bouquet malgré l'apparition au fil des minutes d'un côté un peu piquant et alcooleux . La bouche : Aïe aïe... elle démarre bien sur le fondu boisé / vanillé et agrumique / exotique mais hélas le milieu et la fin de bouche deviennent ensuite étrangement dissonants, avec apparition et persistance de notes piquantes, pétillantes (ne serait-ce pas plutôt une finition champagne ??...). Exit la belle gourmandise du bouquet, ici on a l'impression d'un duel irritant entre deux forces de la nature dont personne ne sort vainqueur... que s'est-il passé ?...
les sauternes choisis n'étaient-ils pas de bonne qualité ?... ou bien est-ce le whisky qui n'a pas
accepté de jouer le jeu avec cet affinage là ?... Dommage en tout cas que la bouche soit si déstructurée, surtout vis à vis des réussites que sont le Lasanta et le Q. Ruban.
- Jean Pierre: ???
J’ai l’impression qu’il s’agit de l’Original mais en version 46°. Un peu de fruité lourd apparaît. A mon avis il manque de richesse mais il est intéressant tout de même.
- Antoine: 82/100
Nez encore fruité, sucré, onctueux et gras, frais et salin avec des
épices sur un soupçon d’herbes aromatiques, ainsi qu’un voile de fleurs
(violette). Tout cela arrive d’un coup et est très prenant. Ensuite
il se calme un peu. Il présente des arômes vineux sur des vins moelleux.
L’explosion du début laisse place à une certaine linéarité, sagesse
de principe. Puis l’alcool revient de plus en plus fort. La bouche est
picotante, saline, maltée et herbacée avec des épices. Quelques fleurs
se placent. Il y a un certain paradoxe avec le nez plus sur les fruits
en fait. L’alcool est aussi assez présent, ainsi qu’une très légère
amertume. Puis l’alcool se calme à nouveau, le sucre apparaît accompagné
d’un peu de sécheresse voire d’astringence. Il reste sur un registre
végétal. Finale douce amère, végétale, épicée et astringente.
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Glenmorangie 18 ans - 43°
- Stéphane: 86/100
Un très beau bouquet délicieusement fruité et agrumique (orange et citron givrés, mousse de mangue, passion...). Le boisé vanillé épicé se fait un peu plus distant, enrobe davantage qu'il ne domine. La bouche détient elle aussi une belle concentration fruitée, vraiment un très joli fondu boisé vanillé. L'équilibre sucré / acide est un peu tangent pour moi.
Un très beau whisky, un peu meilleur que dans mes souvenirs de dégustations de l'ancienne version.
- Jean Pierre: ???
Quel classe.. et une limpidité en bouche (eau fraîche prise à la source) qui termine sur une petite acidité qui la sublime. Au nez je décèle des notes boisées magnifiques (le bâton de réglisse et de la vieille canisse).
- Antoine: 88/100
Que dire de ce 18 ans, si ce n’est que l’exotisme est présent partout, avec du sucre, une suavité indéniable et une belle rondeur.
Je résume, il est largement meilleur que l’ancien 18 ans.
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Glenmorangie 25 ans - 43°
- Antoine: 85.5/100
Le même que le 18 ans, mais en « version » 25 ans.. Une sensation assez proche, mais il paraît étonnement jeune, comme s’il lui manquait d’un peu de vieillissement !! Peut être que la réduction lui a joué un vilain tour. Mais attention, c’est un beau whisky, indéniablement.
- Stéphane: 85.5/100
Un très beau bouquet proche du 18 ans, mais qui semble un peu moins
riche, avec une dominante agrumique et pâtissière, qui m'évoque une
tarte au citron. Très belle fraîcheur. La bouche est très bien équilibrée
et raffinée, on pourrait croire sucer un bonbon avant de l'avaler. Le
fruité agrumique s'accompagne de notes florales presque miellées, ainsi
que de pain d'épices voire d'une surprenante pointe d'animalité et de
viandé ? Un whisky délicieux mais dans lequel j'aurais aimé trouver
un peu plus de richesse et d'exubérance. Pour moi la dilution
est un peu trop forte, j'aurais diablement aimé goûter un vieux Glenmorangie
non réduit...
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Ardbeg Renaissance - 55.9°
- Stéphane: 92/100
Intensément marin, salin, vif, frais, avec ce beau tourbé fumé propre
et franc d'Ardbeg. Bien végétal et herbacé, avec une pointe cacaotée,
ainsi que les classiques notes agrumiques (orange ou plutôt mandarine
? citron). On est d'emblée téléporté au bord de l'océan et des tourbières!
La bouche avec toujours cette énorme bouffée marine épicée saline qui
joue en dominante majeure. Saumon fumé mariné aux herbes et au gingembre.
Une belle fraîcheur végétale, avec des notes de cappuccino et de cacao.
Le salin épicé danse sur la corde raide et pousse un peu le palais dans
ses limites, mais globalement l'équilibre est impressionnant et le degré
"passe tout seul". Je le préfère au Mor que je trouvais plus agressif
et astringent (vraisemblablement les fûts employés ne sont pas les mêmes...).
Un des whiskies les plus intensément marins que j'ai bu: bel aboutissement
que ce Renaissance qui clôt l'excellente série des Young!
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J'espère que cette dernière de l'année vous à plus. Il me reste juste à vous dire : merci à tous et à bientôt
Marche arrière !
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