Les Passionnés du Malt

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé
Respectez les règles de la dégustation : GOUTER et RECRACHER

Flacons BRORA

 

Brora Chieftain's fino cask 1195, 786 btl, 1982/2003 - 46°: 85.5/100 (juin 2007)

Jean Pierre : 78/100
Le nez est un peu cartonné, avec des vieux fruits (figues au rhum) et des arômes de gnoles frelatées. La bouche est florale, parfumée légumineuse

Antoine : 87.5/100
Nez très fruité, sucrée, macéré, chaud et rond, avec une onctuosité ponctuée de traces d'épices et un peu alcooleux (mais suavement). Les fruits sont rouges, cuits, en confiture et un peu alcoolisé. Des arômes miellés et caramélisés s'annoncent, avec des touches exotiques (kaki, grenade, papaye), ainsi que les côtés biscuités des pattes à tartes cuites, avec un peu de sel. Assez envoûtant tout cela. J'y décèle aussi des aspects grillés, de rhum flambé, végétales et enfin il s'installe sur l'exotisme des fruits. La bouche est sucrée, fruitée sur les fruits jaunes, épicée et presque torréfiée (café, chocolat). Il y a des petits fruits secs, une légère amertume, un côté végétal que l'on retrouve suite au nez, ainsi que de petites herbes aromatiques et du sel. Frais. La finale est douce amère, végétale sucrée (légumes).

Stéphane : 87/100
Un nez qui débute par un très beau bouquet, avec du miel, de la vanille, des fleurs, des fruits jaunes et agrumes, mêlés d'épices. Puis des aspects végétaux, mentholés, avec de la fraîcheur. Riches, exotiques plus quelques légumes. La bouche est bien épicée, salée et quelque peu picotant. On retrouve la fraîcheur végétale du nez agrémentée d'herbes aromatiques et de chlorophylle. Il est toutefois un poil léger, manquant d'un peu plus de densité, corpulence, mais il est quand même très bon et appétissant, excitant. Enfin, sucrée, salée, avec de la bruyère, du cacao et cappuccino.

François : 89/100
Nez mielleux, floral et sur les fruits jaunes (pêche). La bouche est aussi faite de miel, de caramel. Un peu liquoreuse, elle finit sur le chocolat pâtissier.

 

Brora 1972/2003, 30 ans, Douglas Laing for the whisky shop, sherry cask - 47.4°: 94.5/100 (juin 2007)

Jean Pierre : 95/100
Un mot sur la couleur qui rappelle la liqueur de café ; difficile de croire que c'est du whisky.
Quel fumé !!, et pourtant, il y a de sublimes alternances de notes fruitées et florales qui nous enivrent. La tourbe est harmonieuse et des relents de viandes grillées au barbecue sublime le bouquet. L'impression d'un plat sucré - salé super bien réussi. Une invitation au repas. La bouche détient une palette harmonique avec du fumé, du viandé, du floral, du caramel, et des épices. J'y trouve aussi des poivrons. Ce whisky est une invitation au repas à l'apéritif ; une conclusion parfaite en fin de repas ; une sublimation sur un dessert ; il devrait aller tout. Quelle acclimatation !

Antoine : 94/100
Nez sucré, fruité, légèrement fumé, avec des arômes de pruneau, de barbecue, de grillades et de viande grillée. Les fruits sont rouges, sherry, un peu acidulés, mais de suite le torréfié / grillé revient, avec le viandé, le tout sucré, enveloppé de fumée. Quelques arômes sporadiques de fleurs font surface puis on retourne vite sur les fruits, avec un agrément de chocolat, de café, encore de la viande macérée, faisandée, ainsi que des arômes de bacon aux pruneaux grillés. Très riche. La bouche est fumée, balsamique, fruitée, salée, saline, fruitée et épicée. On y retrouve le chocolat, le café, le torréfié avec en plus la liqueur et chocolat. Il y a un côté assaisonnement japonais ou chinois dans tout cela (niokman) et un fumé (avec cendre de cheminée) très fondu qui accompagne totalement tous les autres arômes. Superbe. La finale est douce amère, un peu sèche, forte et prenante avec une légère amertume, sur les fruits macérés, vineux, et fumée.

Stéphane : 95/100
Un nez délicieusement tourbé, viandé, fumé, avec du sherry, des petits fruits rouges, du raisin, sans oublier son lot de fleurs (violettes, lavande). Il est ultra appétissant et excitant. La bouche quant à elle est à fond sur le chocolat, les épices (gingembre) et très salée. Carrément de la sauce nioc man et soja. J'y trouve des fruits macérés (pruneaux..) et un délicieux fruité, avec agrumes juteux, mélangé à de petits lardons fumés. En fait, ENORME, FABULEUX, il détient un champ fabuleux qui peut aller aussi bien en digestif, qu'en apéritif, en passant par le repas ou sur un dessert et cigare.

François : 93.5/100
La robe est d'un bel acajou, rousse rappelant le vieil armagnac. Le nez est vineux, sur le cognac, les raisins et les pruneaux fumés, avec de la viande fumée et grillée. La bouche est salée, épicée, avec du cacao et du sirop médicinal.

La petite histoire de ce whisky est à donner à Steph, qui dans sa grande analyse à trouver la distillerie, avec l'embouteilleur et cerise sur le gâteau il a eu un doute sur le degré, et pour cause, il est de 47.4°, alors que les old malt cask sont en général à 50°.
Bien joué et chapeau bas Steph.

 

Brora 1973/2003, Official - 55.7°: 93/100 (juin 2007)

Jean Pierre : 91.5/100
Nez fruité sur la mirabelle, avec beaucoup de tourbe, pour une bouche encore tourbée et limite terreuse.

Antoine : 91.5/100
Le nez est sucré, fumé, avec des herbes aromatiques, sans oublier un aspect médicinal, goudronné et chaud. J'y trouve des fruits jaunes, du viandé, de la vanille, avec des côtés terreux et bien tourbé. De la guimauve coulante !. Ensuite présentation de viandes en sauces, macérés, et toujours le fil de tourbe présent. Complexe. La bouche est sucrée, caramélisée, liquoreuse, épicée avec les herbes aromatiques, la terre, la tourbe, la fumée envoûtante, sans laisser passer les fruits jaunes et la vanille. Fraîche, elle est aussi salée et sur la menthe poivrée. La finale est épicée, chaude et fraîche avec du fruit et une légère amertume.

Stéphane : 95/100
Un formidable bouquet, un beau tourbé, viandé, fumé, avec des arômes de barbecue. De la vanille, du végétal avec des herbes aromatique. Il m'évoque plus un Laphroaig. Encore du médicinal, de l'éther mais aussi du fruit. On se croirait sur Islay. La bouche est superbe, avec de la tourbe, du viandé, du salé épicé, sans oublier le lot de fruits sucrés et juteux. Excellentissime avec une finale délicieuse, sucrée, salée et épicée, presque interminable, avec pour l'agrément, du mentholé et du végétal, le tout d'un magnifique équilibre.

François : 94/100
Nez herbacé, viandé, tourbé et cendré pour une bouche épicée, salée avec du menthol et de la chlorophylle.

 

Brora 1981/2005, cask 1425, Duncan Taylor - 61°: 91/100 (juin 2007)

Jean Pierre : ??/100
Le nez est sur le fruit, les bonbons au caramel, avec des arômes de poisson (sandre !). La bouche est savonneuse, mais je pense être arrivé au bout de mes papilles.

Antoine : 89/100
Nez sucré, mentholé, fruité, frais et épicé avec des aspects viandés, faisandés, ainsi que des arômes fermiers. Il y a des fruits rouges, quelques herbes, du fumé avec un retour sur le fumé de viandes cuites. La bouche est épicée, forte, sucrée, fruitée, sherry et quelques herbes aromatiques, du menthol et du piment. J'y trouve des fruits confits, ainsi que des arômes viandés de viande en sauce alcoolisée au pruneau. Picotante, forte et prenante. La finale est sucrée, douce amère, sur le sherry, le macéré, sans oublier d'être forte et prenante.

Stéphane : 92/100
Nez tourbé, viandé, médicinal aussi, avec un alcool puisant, enivrant, capiteux. Le boisé est très bien intégré, avec un beau vanillé et sherry, puis de petits fruits rouges et des fruits à l'eau de vie. La bouche est puissante aussi, ultra épicée et salée. C'est le dram le plus puissant et alcooleux de toute la soirée, mais quand même remarquablement bien intégré, avec des fruits juteux ainsi que des agrumes confits (oranges).

François : 92/100
Nez biscuité, avec des aspects terreux et de bois mort. La bouche est faite de réglisse, de sucre et de caramel.

 

Brora 1972/2003 (30 ans) 'Broraggedon' DL for Plowed 50.8° (février 2006) ****(*)

Stéphane: Nez: Intensément appétissant et gourmand (sucré / salé). Un mélange détonnant de whisky marin (ilien ou côtier) très salin et de sherry qui le noircit comme un vieux vin doux naturel du Sud. Tourbé / viandé / animal, épicé, madérisé. Un des meilleurs bouquets que j'ai jamais senti: phénoménal et envoûtant! Bouche: Impeccablement calée sur le nez. L'attaque est puissante, vive, mais pas trop agressive. Ultra saline (plutôt qu'un dram, on croirait boire la tasse en plein milieu de l'océan), épicée (gingembre), tourbée. Avec des notes vineuses douces / amères / moutardées de vieux sherry oublié voire de madère ; ainsi que de pruneaux et de petites cerises (marasquin?) macérés ayant pompé toute l'eau-de-vie de leur bocal. Légère astringence tannique, et avec l'aération apparaissent aussi des notes de cacao / cappucino. Le degré d'alcool est bien présent mais parfaitement équilibré. Le corps est plutôt mince et la texture fluide. La finale est longue, un peu brûlante au départ puis chaleureuse et riche / complexe. Seul point négatif qui lui vaut de ne pas obtenir la note maximale: au fur et à mesure de l'oxygénation et de la dégustation, il se fait un peu plus piquant / acide et astringent. Un whisky thalassothérapeutique... mais est-ce réellement un whisky ?... ou bien une eau-de-vie de fruits ultra-macérés ? un brandy de vieux dandy désenchanté ? un vin muté d'un fût provenant d'un galion coulé en pleine mer il y a plus d'un siècle ?

 

Brora 1972/2001 (29 ans) - Douglas Laing - Platinum II - 59,5° (janvier 2006) ****(*)

Stéphane : Nez : Tourbé / viandé, épicé, assez piquant voire agressif. Vanillé et gourmand aussi, il devient de plus en plus riche, puissant et complexe avec l'aération, avec cette dominante tourbée/iodée voire médicinale. Redoutablement aiguisé, intensément arômatique et attractif, comme le regard hypnotisant d'un fauve prêt à se jeter sur vous. Semble désigner un Islay de la plus pure souche. Bouche : La première gorgée me fait frissonner et presque tousser tellement elle rugit de puissance tourbée, épicée / saline et médicinale... Un pur sang s'annonce haut et fort! L'attaque est vraiment formidable et typée: on croirait boire un bol
d'eau-de-mer dans lequel on aurait versé plusieurs poignées d'épices (gingembre) et deux ou trois Kubor à la viande. Intensément brûlant et relevé pendant de nombreuses secondes. Le corps n'est pas très dense ni gras, mais plutôt fluide. Au fur et à mesure, arrivent des notes boisées, herbacées doucement amères, cacaotées, sur fond intense et presque trop acide d'agrumes (orange et citron pressés).
L'alcool est très présent, sa morsure brûlante ne laisse aucun doute sur sa nature brut de fût, mais néanmoins bien équilibré et l'on peut parvenir à déguster ce dram sans ajouter d'eau bien que parfois la tentation soit forte. La finale est interminable, chaleureuse et appaisante une fois la brûlure
passée. Riche et puissant, mature mais aussi très vif, délicieux et complexe ; un poil d'agressivité un peu astringente et surtout un peu acide le privent de ma note ultime, mais c'est vraiment un malt excellentissime, pour se réchauffer en une nanoseconde lors d'une soirée glaciale hivernale. On pourrait en boire jusqu'au bout de la nuit, quand bien même on aurait les papilles annihilées, la gorge brûlée et l'estomac dissous! ****(*)

Antoine: Nez très fruité avec un fumé / tourbé envoutant, enrobé, sur la fraise et autres fruits rouges bien murs et sucré à souhait.,; un nez comme j'aime, un peu d'huile esentielle, mentholé, frais et un peu de camphre..très très beau vestiaire d'athlète chauffant leurs muscles avec ces huiles..( attention je ne suis pas de ce bords ) Aucune sensation alcooleuse, un régal de senteur; barbapappa fraise, crème pâtissière, extrèmement pâtissier. Un vrai gâteau liquide. Une échoppe pleine de gateau, avec l'odeur d'un feu de bois en toile de fond pour la cuisson au four, et un chocolat chaud bien sucré. ***** En bouche, fort , herbacé, épicé et salé, puis un sucre chaud monte le long des joues, huileux très, presque gras. Puis fleurs des champs et fougères de sous bois, légère amertume. Petit feu de cheminé léger. A la longue, une légère réglisse apparait, plus fruité que la première bouche, plus envoutante aussi, plus dans le registre du nez. Puis fruits rouges acidulés sucrés, chaud rond, plus de fruité et plus de réglisse à chaque lampée. Un vrai crescendo de plaisir, passant par presque toutes les gammes..j'ai commencé par lui mettre **** et j'ai fini le dram avec *****

 

 

Une petite dégustation en aveugle a eu lieu le 29 décembre 2005 sur quelques flacons de BRORA et voici ce qui en est ressorti.

Glen BRORA blend 40° des années 60 : ****

Nez très agréable, parfumé, pâtissier, miellé/boisé et vanillé avec des précisions tel "crème pâtissière de mille feuille"; en un mot superbe. La bouche est dans le même registre, très appétissante, sucrée et fruitée, ronde et épicée, avec une partie florale, mais excellente, puissant malgré que 40° et très long en bouche. Un blend qui a surpris tout le monde. Pas étonnant que ce genre de blend ait provoqué un engouement pour le whisky. Dommage que les blends de nos jours ne soient plus de cette qualité.

BRORA 18 yo 1983/2001 Signatory Silent Stills, cask n°40, 52.9° : ****(*)

Nez fruité sur l'eau de vie de prune, avec un certain boisé, et des épices pour certains, avec en précision : une cave aux épices à côté d'une usine à bonbon. La bouche est épicée, saline et salivante, puissante avec une explosion de saveurs. Une bombe sucrée salée enveloppante avec une légère fumée. Un superbe parallèle entre le nez et la bouche, un équilibre sublime.

BRORA 19 yo 1981/2000 The Prestonfield sherry butt n° 1083, 545b, 58.8° : ***(*)

Nez de sherry, kirsh / cerise et légèrement piquant / épicé. Une personne l'a trouvé cendré et corsé, voire poivré. Une autre un peu viandé et frais. En bouche, il est puissant, salin / épicé avec un sherry indéniable, piquant et fort avec un léger fumé, et quelques fruits rouges "confiturés". Une personne y a ajouté un peu d'eau.

BRORA 21 yo 1982/2003 Lombard's Jewel of the highland's, 50° : ****

Nez épicé, viandé / faisandé, vanillé aussi avec un côté frais et floral plus que fruité, avec toujours ce sel et ce poivre blanc. En tout cas excellent. La bouche est en parallèle avec le nez, avec son épice et son sel, pâtissier et vanillé, floral et fruit jaune, une personne y a trouvé du litchi. Encore un superbe Brora.

BRORA 24 yo 1977/2001 Rare Malts 56.1° : ***(*)

Nez viandé, fumé, iodé fraiche et un peu mentholé, quelqu'un a même dit "âcre". La bouche est très épicée, saline, herbacée, mais de corps et de longueur assez courte. Puissant aussi, vif, il a brûlé le gosier et l'oesophage de certains, dommage, mais pas dommageable tout de même.

BRORA 30 yo 1972/2003 The Whisky Shop, sherry Hogshead 220 b, 47,4° : ***(*)

Nez boisé intense, très sherry, cerise à l'eau de vie, kirsh, cognac, vineux, chocolat amer et raisin macéré, net. La bouche est salée, et rend bien le boisé du nez, ainsi que son fruité, avec ce petit chocolat amer, mêlé de poivre, grain de café et pruneau à l'eau de vie, mais une âpreté confirmée par tous, ainsi qu'une astringence réelle ont un peu assombri la finale. Un bon Brora tout de même, comme tous de cette série de flacons.

Il est à noter que les notes sont une moyenne, et il y a eu un 5 étoiles lors de la soirée : Brora 18 yo, mais beaucoup ont eu 4 étoiles et demi.

 


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