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Les Passionnés du Malt |
L'abus d'alcool est dangereux
pour la santé
Respectez les règles de la dégustation :
GOUTER et RECRACHER
Soirée Jean Boyer
Bonjour tout le monde,
En tout début d'été, nous avons eu la chance de faire
une dégustation d'une partie des whiskies Jean Boyer, plus deux bonus,
d'échantillons gracieusement offerts par la Cave de Bécon,
sur Paris.
Voilà nos impressions, qui j'espère vous aiderons à mieux
les appréhender si d'aventure vous désiriez en acheter une version.
Tout d'abords, nous avons débuté par les "fûts" type bourbon et dans l'ordre des notes, qui se révèlera un "bon " ordre au regard des étoiles attribuées par nous 4.
Bouteilles embouteillées en 2004 et réduites à 43°
Glenrothes 1994 :
Vanille, fruit blanc, sucré et un peu d'épice a caractérisé
ce whisky. Pas très long en bouche et pas très complexe non
plus mais équilibré se laissant boire sans peine, agréable.
Un whisky pour faire de la pâtisserie aussi. moyenne de **(*).
Old Pulteney 1996 :
Sel et iode, très parfumé, sur les fruits rouges et surtout
la mure et myrtille . En bouche assez salin, indéniablement un côtier,
avec une belle attaque mais s'estompant rapidement. Petite amertume pas désagréable.
Joli, vu son jeune age. moyenne ***
Highland Park 1990 40°:
Légèrement fumé, suave, floral et herbes fraîches
avec des relents de fruit jaunes. En bouche il est frais et mentholé,
chlorophylle et réglissé. Un peu de fin de charbon de barbecue
aussi. Le plus long des trois en bouche sans être trop long quand même.
moyenne ***
Ce qu'il ressort des ces trois, ou plutôt pour les deux derniers: les caractères connus des distilleries ne se retrouvent pas trop, mais ils sont agréables.
Nous sommes passés ensuite aux sherry cask:
Mortlach 1993:
Du sherry indéniablement, boisé et cerise, doux et vanillé.
En bouche, le goût est bien prononcé sur le sherry , la framboise,
et il reprend bien le nez. Quelques épices se font sentir.
Petite perte d'identité du whisky, car fort en fruit rouge, mais beau
parallèle du nez en bouche. Longueur moyenne. ***(*)
Linkwood 1992:
Maturation sherry; étonnant chez linkwood ( d'un artisan murisseur
!?)
Ce qui est ressorti est un parallèle avec le précédent,
pas les mêmes mais une grande similitude dans les arômes au nez,
mais peut être un peu plus "beau".
En bouche il est rond, toujours fruit rouge et cerise, un peu salé
et appétissant. Assez fluide, de longueur moyenne; il est très
bon; mais le caractère du whisky se perd aussi un peu comme le précédent.
***(*)
Benrinnes 1992:
Très boisé, voir terreux, forêt humide, géranium.
En bouche il est asséchant, palet âpre très tannique;
assez amer. Peut être le moins bon de la soirée. Longueur moyenne.
**(*)
Nous voilà dans un autre domaine , les first fill..
Glenrothes 1990 first fill sherry cask:
Très joli nez, figue, mangue, agréable et parfumé, beau.
En bouche, assez boisé malheureusement, sur la prune et un sherry prenant,
chaud, sec . Dommage que la bouche ne reflète pas le nez.
Longueur moyenne. ***(*)
Port Ellen 1983 first fill sherry cask: 46°
Fumé au premier plan, puis laisse les arômes monter, avec un
très léger sherry malgré le first fill. Framboise, kirsch,
fruit des bois, marin, très très beau.
En bouche, il reprend le nez en grande partie, de l'iode, la mer, de la tourbe,
boisé et fruité, ( prune) persistant et un très beau
réglisse en bâton très persistant.
Certainement le meilleur de la soirée et une très belle expression
d'un Port Ellen.
Nous l'avons préféré au Port Ellen de signatory que nous
avons " au club" et embouteillé à 43°
Whisky pour l'hiver, très belle surprise.
****
Ainsi la dégustation des Jean Boyer se termine. Ce qu'il ressort le plus , mis à part la très belle surprise, en l'occurrence le Port Ellen, c'est qu'il y a comme un enrobage, certes pas désagréable, des whiskies, peut être expliqué par l'eau utilisé pour la dilution des breuvages, par l'embouteilleur, afin de les ramené au degré respectif de 40,43, et 46 ..
Enfin après un repas nous voici pour le final..
Nous sommes passés à deux expressions diverses, toujours offertes par Régis de la cave de Bécon .
Tout d'abords, un Bunnahabain chieftain's choice de 14 ans, sherry finish à 46°:
Nez caramel vanillé, mentholé frais léger
et léger sherry, épices et agrumes à agrumes confits.
Bref un nez assez beau.
Par contre la bouche elle est agressive, amer, asséchante; sherry boisé
un peu astreignant et piquant. Un peu du style A Bunad'h mais loin de son
aura.
Une longueur encore moyenne. **(*)
Ensuite le Ardbeg very young, 54°:
Fumé léger, marqué Ardbeg , peut être un peu de
sherry, viandé .
Clou de girofle, camphre, un petit Uiguedail en fait.
En bouche, sucré au premier contact, réglissé et chaud
ensuite ( réglisse en bonbon cette fois), fort , et médicamenteux.
Brûlant de tourbe.
Très jeune, un peu trop rude, le réglissé est beau, mais
pas aussi impressionnant que nous l'attendions.
***
Voilà pour le final.
Une bien belle soirée.
Encore merci à Régis et tout à fait près à
retenter l'expérience.
Pour finir et pour la route, j'ai proposé un whisky à l'aveugle.
En fait le Royal Lochnagar Jean Boyer, que j'ai dans
ma cave, et il s'est avéré être très apprécié,
avec une identité whisky très présente, alors qu'il est
sherry et donc contrairement aux autres sherry cask ( mortlach/linkwood) goutté
ce soir là.
En fait il est une très belle expression .
Voilà, j'espère que cela vous à sinon plus, au moins intéressé, si ce n'est appris quelque chose.
Bien à vous tous .
Les Passionnés du Malt vos serviteurs.