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Soirée spéciale: Cognac Grosperrin


Après être venu nous présenter avec Antonia Bruce la gamme ADELPHI qu'il distribue en France, Guilhem Grosperrin est revenu nous présenter cette fois ses cognacs dont il est (et dont a été au tout début son père Jean) le sélectionneur et l'éleveur, et dont il peut être vraiment très très fier.
Pour découvrir son métier et sa spécialité, je vous conseille de parcourir son site.
Nous avons axé la soirée sur 9 cognacs représentatifs de tous les terroirs d'AOC cognac, dégustés par lots de 3, d'abord natures, puis en accompagnements de mets pour stimuler notre imagination et essayer des accords souvent surprenants. Nous détaillerons par la suite tous les cognacs et les alliances les plus intéressantes observées.

Comme il se doit et comme nous en avons l'habitude, voici un petit reportage photo, qui comme vous le verrez c'est déroulé en comité restreint, mais très avide de connaître.. En tout cas pour ma part, n'y connaissant vraiment rien.

Un petit tour des forces en présences donc avec une touche féminine en la présence de l'épouse de Guilhem. Vous l'aurez deviné, c'est celui qui parle, donc celui que nous écoutons ;-)

Le père Noel est venu assez tôt cette année avec de bien belle chose, de biens beaux nectars dirons nous. Un peu comme à la manière de whisky, il s'agit d'un embouteillage au fût par fût avec s'il y a réduction, réduction très lente au fil des années.. Mais beaucoup sont en brut de fût ou coeur de fût. Comme indiqué plus haut n'hésitez pas à visiter le site dédié à ces cognacs.

Les trois premiers.. Il suffit de lire

Les trois suivants..

Les trois derniers... pourquoi en gros, et bien c'est clair, belles bouteilles, belles couleurs, et étiquetages plus que complet.

Les premiers les plus jeunes avec un assortiment de fruits de mer.. vraiment étonnant ( les notes à la fin de ressentis personnels)

Effet de style et non ce n'est pas du whisky dans le verre... ni même un Ardbeg..!

Assidus les gars.. Belle concentration et comme à l'école, bien à l'écoute.. Remarque avec la richesse des infos lors de cette soirée, il eu été dommage de ne pas se cultiver.

Ensuite, nous avons dégusté les six suivant à table.. Avec poisson et foie gras.. Encore des découvertes.. Le Cognac aussi est un alcool qui va très bien en dégustation pendant un repas.

Avec et sans la pose.. Notre hôte en premier plan à droite : Guilhem

Pas de répit .. non je plaisante.. à table aussi , un réel cour sur les cognacs, avec les alliances et surtout le travail par ce réel passionné.. Espérons que les grands groupes ne tuent pas ces richesses.

Chez de table !!

Avant et après, en accords avec les trois derniers Cognacs.. Également dégustés avec le dessert.

Bon par décence je ne montrerai pas le dessert.. La soirée fût une réussite en témoigne notre grand gaillard de dessous, et il faut toujours une petite fausse note.. Cette fois le dessert, mais le reste était tellement haut la main.. Merci aussi à Steph et ces parents pour nous avoir prêté leur maison.

Allez, je vous embête plus avec les photos.. N'oubliez pas de lire les accords avec les mets faisant suite aux notes persos.. Une autre découverte, je vous y engage.

 

Voici enfin les notes rien que pour vous !

 

Petite champagne 1989 (19 ans) 45,2° coeur de fût
  • Antoine:
  • Steph:
  • Jean-Michel:
  • Bertrand:

 

Bois Ordinaires Ile d’Oléron 1991 (17 ans) 56,3° coeur de fût
  • Antoine:
  • Steph:
  • Jean-Michel:
  • Bertrand:

 

Grande Champagne 1980 (28 ans) Folle Blanche 49,9° coeur de fût
  • Antoine:
  • Steph:
  • Jean-Michel:
  • Bertrand:

 

Fins Bois 1975 (32 ans) 59,9° brut de fût
  • Antoine:
  • Steph:
  • Jean-Michel:
  • Bertrand:

 

Fins Bois 1968 (40 ans) 41° réduit
  • Antoine:
  • Steph:
  • Jean-Michel:
  • Bertrand:

 

Petite Champagne 1964 (44 ans) 60,5° brut de fût
  • Antoine:
  • Steph:
  • Jean-Michel:
  • Bertrand:

 

Grande Champagne 50 ans 48° (assemblage 1931/32/33 mis en bonbonne en 1988)
  • Antoine:
  • Steph:
  • Jean-Michel:
  • Bertrand:

 

Grande Champagne 1944 (60 ans+) 43°
  • Antoine:
  • Steph:
  • Jean-Michel:
  • Bertrand:

 

N°22 Assemblage de 2 fûts de Grande champagne 40°
  • Antoine:
  • Steph:
  • Jean-Michel:
  • Bertrand:

 

 

Voici à présent quelques commentaires généraux:

Concernant les accords gustatifs:
Le 1991 bois d'Oleron était surprenant et très bon avec les huîtres et autres fruits de mer.
Le 1980 grande champagne folle blanche était original et intéressant avec les crevettes.
Les trois whiskies intermédiaires ont révélé de bons accords originaux avec le poisson grillé, mais ce dernier était un peu trop gras et écrasait un peu les cognacs. Guilhem avait initialement conseillé des rougets et je pense que les accords doivent en effet être beaucoup plus intéressants.
Les trois derniers whiskies dégustés passaient très bien sur le foie gras poêléaux raisins de corinthe et ananas confits. Ainsi que sur le dessert au chocolat.

Nous avons été enchanté pas la très grande homogénéité de la gamme dégustée.
Rien n'était mauvais, rien n'était agressif en bouche au point de devoir diluer. Etonnant quand on fait le parallèle avec des vieux whiskies single casks. Combien de fois tombe-t-on hélas sur des bouteilles au bouquet délicieux mais dont la bouche est trop tannique, boisée, astringente... ici, quasiment pas d'astringence même sur des alcools ayant passé plus de 50 ans en fûts! Et les bruts de fûts étaient d'un équilibre vraiment remarquable.
Un univers vraiment fascinant, enrichissant, à la fois proche et très très éloigné de celui des single malts.

Un immense merci à Guilhem Grosperrin d'être venu nous présenter tous ces trésors en nous expliquant énormément de fait historiques, de points techniques, chimiques, sans compter quelques anecdotes bien croustillantes! Le tout avec une extrême convivialité et simplicité.
Guilhem nous a dit que plus de 90% des maisons de cognac n'étaient pas françaises mais anglaises, hollandaises, scandinaves... y compris celles ayant des noms "sonnant pourtant bien français". Et que plus de 90% des cognacs produits (y compris la majorité des grandes marques et des bouteilles rares et chères) étaient filtrés à froid, dilués, caramélisés, uniformisés...
Quelques rares français dont les cognacs Gourmel (notre parrain) et Grosperrin résistent à l'envahisseur dans leurs petits bastions bien fragiles, produisant ou/et dénichant des cognacs "maison" et terroir, naturels... encourageons les de tout coeur!
A propos de coeur, Guilhem a inventé l'"appellation coeur de fût" pour ses cognacs, qui correspond à une très légère dilution, très lente (plusieurs années) et pouvant avoir lieu plusieurs fois pendant la maturation, car comme il nous l'a expliqué le cognac met beaucoup plus de temps à assimiler l'eau que le whisky.
Une notion qui cela n'échappera certainement pas à la plupart d'entre vous, est très proche du "degré parfait" que certains embouteilleurs écossais essayent aussi d'obtenir notamment Douglas Laing en réduisant à 50°...

Voici pour terminer quelques notes sur d'autres fioles de cognacs que Guilhem avaient amenées et que certains ont goûté:

 

 

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